Dantrium 100 mg, gélule, boîte de 50
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Dantrium est un médicament mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de gélule (50) à base de Dantrolène (100 mg).
Mis en vente le 29/06/1978 par MERCK SERONO et retiré du marché le 14/06/2017.
À propos
- Dantrolène
Principes actifs
- Lactose
- Amidon de blé
- Talc (E553b)
- Magnésium stéarate (E572)
- Enveloppe de la gélule :
- Gélatine
- Erythrosine (E127)
- Fer oxyde (E172)
- Titane dioxyde (E171)
Excipients
muscle et squelette
myorelaxants
myorelaxants a action directe
dantrolène et dérivés
dantrolène
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 29/06/1978 et le 14/06/2017.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Formes évoluées de spasticité
- Spasticité d'origine pyramidale associée à la sclérose en plaques
- Spasticité d'origine pyramidale associée aux paraplégies
- Spasticité d'origine pyramidale associée aux hémiplégies
- Hyperthermie maligne peranesthésique
Indications thérapeutiques
· Traitement des formes évoluées de spasticités d'origine pyramidale associées aux hémiplégies, aux paraplégies et à la sclérose en plaques.
Le dantrolène est particulièrement utile aux patients dont la motricité résiduelle est bonne et chez lesquels la spasticité est un obstacle important à la réadaptation fonctionnelle.
· Prévention de l'hyperthermie maligne peranesthésique.
L'administration de dantrolène ne dispense pas de l'application des autres mesures générales préventives de l'hyperthermie maligne.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
· Insuffisances hépatocellulaires graves.
· Hypersensibilité ou intolérance au gluten, en raison de la présence d'amidon de blé (gluten).
Posologie et mode d'administration
Formes évoluées de spasticités
La posologie quotidienne optimale est individuelle en fonction de l'efficacité et de la tolérance de façon à n'éliminer que les manifestations gênantes de spasticité.
Administrer le traitement au cours des repas en 2 à 3 prises par jour.
Commencer le traitement à raison 25 mg par jour et augmenter progressivement par fractions de 25 mg, sans dépasser 400 mg par jour.
Chaque nouvelle posologie doit être maintenue plusieurs jours afin d'évaluer les résultats cliniques avant d'augmenter à nouveau la dose.
La durée du traitement est limitée à 6 semaines. Si aucune amélioration ne s'est manifestée à cette date, il semble inutile de poursuivre le traitement au delà.
Prévention de l'hyperthermie maligne peranesthésique
Il peut être nécessaire d'utiliser des doses de 1 à 2 mg/kg, 4 heures et 8 à 12 heures avant l'intervention, voire toutes les 6 à 8 heures durant 3 jours.
Gélule orange.
Mises en garde et précautions d'emploi
Mises en garde spéciales
Le traitement avec dantrolène comporte un risque d'hépatotoxicité qui semble lié à la dose. Il peut se traduire par une simple élévation des transaminases, isolée ou éventuellement associée à une augmentation modérée de la bilirubine, mais aussi par une hépatite cytolytique.
Plusieurs cas mortels ont été signalés.
Au cours du traitement, la période de survenue d'une telle complication se situe en règle générale entre la fin du deuxième mois et le début de la première année.
Une dose journalière de 300 mg et plus est associée à une incidence plus élevée de l'hépatotoxicité et à la majorité des décès.
La fréquence de l'hépatite ictérique citée dans la littérature est de 0,3 à 0,5%. Cette fréquence doit néanmoins être pondérée car elle prend en compte des cas observés avec des posologies supérieures à 800 mg par jour.
Surveillance hépatique
Il est important de reconnaître rapidement la possibilité d'une atteinte hépatique liée au traitement. En conséquence, le dantrolène ne doit pas être prescrit de façon prolongée sans surveillance hépatique régulière, clinique et biologique (en particulier transaminase et bilirubine):
· Vérifier le taux des transaminases sériques (TGP) avant traitement et avant la fin du premier mois, puis tous les deux mois pendant la première année. En cas d'élévation nette (2 fois la limite supérieure de normalité), faire une nouvelle mesure quelques jours plus tard, interrompre le traitement si l'élévation se poursuit.
· Surveiller l'apparition de symptômes évoquant une hépatite en phase péri-ictérique (asthénie, anorexie, prurit, céphalées, nausées, vomissements). Un tel tableau impose l'arrêt du traitement.
· Devant un diagnostic clinique, et/ou biologique de troubles hépatiques, interrompre l'administration de dantrolène. Dès lors, seule l'enquête étiologique (diagnostic différentiel, évolution), permettra de déterminer si le dantrolène peut être en cause (une normalisation rapide après arrêt du médicament est évocatrice de sa responsabilité).
En raison de la présence de lactose, ce médicament est contre-indiqué en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
Précautions d'emploi
Renforcer la surveillance clinique et biologique chez les malades atteints d'une insuffisance respiratoire grave ou d'une insuffisance myocardique grave.
Grossesse et allaitement
Grossesse
En l'absence d'étude clinique adéquate et méthodologique satisfaisante, la sécurité d'emploi du dantrolène chez la femme enceinte n'a pu être à ce jour formellement établie. En conséquence, la poursuite du traitement nécessite une estimation casuelle du rapport bénéfice/risque assortie d'une surveillance accrue de la gestation.
Allaitement
En l'absence de données concernant le passage dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé en cas de traitement par ce médicament.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
Ne pas prescrire le dantrolène avec un autre médicament reconnu hépatotoxique.
Effets indésirables
· Au début du traitement, il n'est pas rare d'observer des symptômes d'origine centrale (somnolence, vertiges, asthénie, troubles confusionnels), le plus souvent régressifs, c'est pourquoi il est recommandé d'augmenter progressivement les doses à la recherche de la posologie optimale.
· Hépatotoxicité (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi): rarement pour des doses infegal200 mg/jour.
· Troubles digestifs: gastralgie, nausées, vomissements, diarrhées.
· Appareil urinaire: possibilité d'incontinence par relâchement sphinctérien.
Une coloration orangée des urines, due à la présence de dantrolène, apparaît parfois au cours du traitement.
· Eruption cutanée, rarement d'aspect acnéiforme.
· Anaphylaxie.
· De façon tout à fait isolée:
o trouble hématologique: leucopénie, anémie aplasique, lymphome lymphoïde,
o insuffisance cardiaque.
Surdosage
Une posologie excessive peut entraîner une hypotonie gênante, des troubles visuels (diplopie) qui régressent après ajustement des doses.
En cas d'intoxication, assurer si possible une évacuation gastrique et prévoir des mesures générales d'assistance cardiaque et respiratoire. Administrer des solutions de dilution en perfusion veineuse de façon à éviter un risque de cristallurie.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
L'attention est attirée, notamment chez les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines, sur le risque de vertiges et de somnolence, particulièrement en cas d'association à d'autres médicaments pouvant majorer la somnolence.
Propriétés pharmacologiques
MYORELAXANTS A ACTION DIRECTE, Code ATC: M03CA01.
Le dantrolène est un myorelaxant qui agit directement sur la contraction des fibres musculaires striées. Il ne modifie pas la conduction nerveuse (pas d'effet anesthésique local) ni la transmission neuromusculaire (pas d'effet curarisant). La réponse musculaire contractile n'est jamais annulée. A dose thérapeutique efficace, on n'observe pas d'effet sur la musculature lisse ni sur le myocarde.
Le mécanisme d'action probable est un découplage excitation-contraction par inhibition des mouvements intracellulaires de calcium.
La spasticité d'origine médullaire ou cérébrale est améliorée par le dantrolène, notamment par une réduction de l'hyperréflexie et du clonus, et une facilitation de la mobilité passive.
Le dantrolène est absorbé dans l'intestin, sa biodisponibilité est en moyenne de 80%, sa demie-vie plasmatique de 8 à 10 heures, pic plasmatique à la quatrième heure. Lié de façon facilement réversible aux protéines plasmatiques, il diffuse dans la plupart des compartiments tissulaires.
L'excrétion se fait à la fois par voie urinaire et intestinale, sous forme de nombreux métabolites.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :A conserver dans les plaquettes thermoformées, dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière et de l'humidité.
60 gélules sous plaquettes thermoformées (Polychlorure de vinyle/Aluminium)