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Colchimax, comprimé pelliculé sécable, boîte de 20

Colchimax est un médicament sous forme de comprimé pelliculé sécable (20) à base de Colchicine + tiémonium méthylsulfate + opium (1 mg/50 mg/12,5 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 03/02/1995 par MAYOLY SPINDLER au prix de 3,87€.

 

À propos

    Principes actifs

  • Méthylsulfate de tiémonium
  • Opium
  • Colchicine

    Excipients

  • Lactose
  • Amidon de maïs
  • Polyvidone (E1201)
  • Magnésium stéarate (E572)
  • Hypromellose (E464)
  • Glucose
  • Propylèneglycol (E1520)
  • Titane dioxyde (E171)
  • Bleu patenté V (E131)

    Classification ATC

    • muscle et squelette

      • antigoutteux

        • antigoutteux

          • médicaments sans effet sur le métabolisme de l'acide urique

            • colchicine

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 03/02/1995.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Accès aigu de goutte
  • Goutte chronique
  • Chondrocalcinose
  • Rhumatisme à hydroxyapatite
  • Maladie périodique
  • Maladie de Behçet

Indications thérapeutiques

·         Accès aigu de goutte,

·         Prophylaxie des accès aigus de goutte chez le goutteux chronique notamment lors de l'instauration du traitement hypo-uricémiant,

·         Autres accès aigus microcristallins: chondrocalcinose et rhumatisme à hydroxyapatite,

·         Maladie périodique,

·         Maladie de Behçet.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité aux substances actives ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.

Liées à la colchicine :

·         insuffisance rénale sévère (clairance de la créatinine < 30 ml/min),

·         insuffisance hépatique sévère,


·         association avec un macrolide (sauf spyramicine),

·         association avec la pristinamycine.

Liées au méthylsulfate de tiémonium :

·         risque de glaucome par fermeture de l'angle,

·         risque de rétention urinaire lié à des troubles urétroprostatiques,

·         allaitement (voir rubrique Grossesse et allaitement).

 

Posologie et mode d'administration

Accès aigu de goutte

La posologie doit être adaptée en fonction de l'efficacité obtenue et de la tolérance.

La colchicine est plus efficace quand elle est donnée précocement (de préférence dans les 12 premières heures et jusqu'à 36 heures après l'accès aigu) et des doses faibles doivent être privilégiées


 

 

Prise en charge PRECOCE (jusqu'à 36h) des accès de crise aigus de goutte  chez le patient SANS facteur de risque de toxicité

Posologie maximale à ne jamais dépasser chez le patient SANS facteur de risque de toxicité

1er jour

1 mg à 2 mg

(soit 1 mg 1 à 2 fois par jour)

3 mg

(soit 1 mg 3 fois par jour)

2ème jour

1 mg à 2 mg

(soit 1 mg 1 à 2 fois par jour)

2 mg

(soit 1 mg 2 fois par jour)

3ème jour

1 mg à 2 mg

(soit 1 mg 1 à 2 fois par jour)

2 mg

(soit 1 mg 2 fois par jour)

4ème jour et suivants

1 mg

1 mg

 

La dose maximale de colchicine par prise est de 1 mg. Les prises de COLCHIMAX par comprimé ou demi-comprimé doivent être réparties dans la journée.

La posologie de 3 mg, représentent la posologie A NE JAMAIS DEPASSER et doit être réservée à la prise en charge tardive d'accès aigus pour le 1er jour de traitement uniquement.

Dans tous les cas, réduire la posologie en cas de diarrhée et adapter la posologie en cas d'insuffisance rénale et de facteur de risque de toxicité.

Patients âgés (en particulier > 75 ans) et patients présentant un facteur de risque de toxicité (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Il est  fortement déconseillé de dépasser la dose de 2 mg de colchicine (en plusieurs prises) le premier jour. Il est recommandé de surveiller la survenue éventuelle de signes d'intolérance (les diarrhées notamment) et de diminuer la posologie si nécessaire.

Réduire la posologie à 0,5 mg de colchicine (1/2 comprimé) en cas de diarrhée.

Prophylaxie des accès aigus de goutte / autre accès aigus microcristallins / maladie de Behçet

1 mg de colchicine par jour.

Réduire la posologie à 0,5 mg de colchicine (1/2 comprimé) en cas de diarrhée.

Patients âgés (en particulier > 75 ans) et patients présentant un facteur de risque de toxicité (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Il est recommandé de commencer à la dose de 0,5 mg de colchicine (1/2 comprimé) par jour et d'adapter la posologie si nécessaire en fonction de la réponse clinique.

Maladie périodique

Adulte

1 mg à 2 mg de colchicine par jour.

Il est recommandé d'augmenter la posologie par palier de 0,5 mg (1/2 comprimé) jusqu'à un maximum de 2 mg de colchicine par jour en fonction de la réponse clinique et biologique.

Enfant

En raison de la présence de sulfate de tiémonium et de poudre d'opium, l'utilisation de COLCHIMAX chez l'enfant n'est pas recommandée.

Comprimé pelliculé sécable.

Le comprimé peut être divisé en deux demi-doses égales.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

Mises en gardes spéciales

La prise de ce médicament est déconseillée en association avec le vérapamil, la ciclosporine, le télaprévir, les inhibiteurs de protéases boostés par le ritonavir, les antifongiques azolés (itraconazole, kétoconazole, voriconazole, posaconazole) (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Liées aux excipients:

Ce médicament contient du lactose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit en lactase de Lapp ou un syndrome de malabsorption du glucose ou du galactose (maladies héréditaires rares).

Ce médicament contient du glucose. Son utilisation est déconseillée chez les patients présentant un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose.

Liées à la poudre d'opium:

Possibilité de dépendance physique et psychique en usage prolongé et à fortes doses.

Précautions d'emploi

Liées à la colchicine

Avant l'instauration d'un traitement par colchicine :

·         il est recommandé, en particulier chez les personnes âgées, d'évaluer la clairance de la créatinine.

·         d'apprécier la prescription d'un traitement concomitant susceptible de détériorer la fonction rénale/hépatique, mais aussi d'induire une toxicité médullaire/ musculaire.

En cas d'insuffisance rénale et / ou d'insuffisance hépatique, il est recommandé, au cours du premier mois de traitement :

·         d'effectuer une NFS et une numération des plaquettes,

·         de réévaluer la clairance de la créatinine,

·         de surveiller l'apparition de diarrhées, de nausées et de vomissements, premiers signes de surdosage.

En cas de traitement au long cours, surveiller la NFS.

Liés au méthylsulfate de tiémonium

Utiliser avec prudence en cas de :

·         hypertrophie prostatique,

·         insuffisance hépatique et/ou rénale,

·         insuffisance coronarienne, troubles du rythme, hyperthyroïdie,

·         bronchite chronique en raison de l'accroissement de la viscosité des sécrétions bronchiques,

·         iléus paralytique, atonie intestinale chez le sujet âgé, mégacôlon toxique.

 

Grossesse et allaitement

Grossesse

En cas de grossesse, le traitement peut être poursuivi jusqu'à la fin de la grossesse si la pathologie le justifie.

Du fait de la présence de méthylsulfate de tiémonium, administrer avec prudence en fin de grossesse : risque d'effets atropiniques chez le nouveau-né (iléus méconiaux).

Allaitement

Ne pas administrer à la femme qui allaite en raison de la diminution de la sécrétion lactée et du passage dans le lait (risque d'effets atropiniques chez l'enfant aux doses thérapeutiques).

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

Associations contre-indiquées

(Voir rubrique Contre-indications)

+        Macrolides (telithromycine, azithromycine, clarithromycine, dirithromycine, érythromycine, josamycine, midécamycine, roxithromycine).

Augmentation des effets indésirables de la colchicine aux conséquences potentiellement fatales.


+        Pristinamycine

Augmentation des effets indésirables de la colchicine aux conséquences potentiellement fatales.

Associations déconseillées

(Voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi)

+        Ciclosporine

Risque d'addition des effets indésirables neuromusculaires et augmentation de la toxicité de la colchicine avec risque de surdosage par inhibition de son élimination par la ciclosporine, notamment en cas d'insuffisance rénale préexistante.

+        Vérapamil

Risque de majoration des effets indésirables de la colchicine, par augmentation de ses concentrations plasmatiques par le vérapamil.

+        Inhibiteurs de protéases boostés par ritonavir

Augmentation des effets indésirables de la colchicine, aux conséquences potentiellement fatales.

+        Telaprevir

Risque de majoration des effets indésirables de la colchicine, par diminution de son métabolisme, en particulier chez l'insuffisant rénal et hépatique.

+        Inhibiteurs puissants du CYP3A4

Risque de majoration des effets indésirables de la colchicine, par augmentation de ses concentrations plasmatiques par l'inhibiteur.

Associations faisant l'objet de précautions d'emploi

+        Antivitamines K

Augmentation de l'effet de l'antivitamine K et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'antivitamine K pendant le traitement par la colchicine et 8 jours après son arrêt.

+        Inhibiteurs de l'HMGCoA réductase (atorvastatine, fluvastatine, pitavastatine, pravastatine, rosuvastatine, simvastatine)

Risque de majoration des effets indésirables musculaires de ces substances, et notamment de rhabdomyolyse. Surveillance clinique et biologique, notamment au début de l'association.

 

Effets indésirables

Les effets secondaires sont cités ci-dessous, listés par classe organe et par fréquence. Les fréquences sont définies en très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100 et < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1000 et < 1/100), rare (≥ 1/10000 et < 1/1000) et très rare (< 1/10000) y compris les cas isolés. Les effets très fréquents et fréquents ont généralement été décrits dans les essais cliniques. Les effets indésirables rares et très rares sont généralement issus des notifications spontanées après commercialisation.


 

Liés à la colchicine :

Affections gastro-intestinales

Fréquents : diarrhée, nausées, vomissements. Ce sont les premiers signes d'un surdosage. Réduire les doses ou arrêter le traitement.

Affections musculo-squelettiques et systémiques

Peu fréquents : troubles neuromyopathiques réversibles à l'arrêt du traitement.

Très rares cas de rhabdomyolyse.

Affections hématologiques et du système lymphatique

Peu fréquents : leucopénie, neutropénie, thrombopénie.

De très rares cas de pancytopénies par toxicité médullaire ont été rapportés chez des patients à risque de surdosage en colchicine et/ou chez des patients ayant un traitement susceptible d'induire une toxicité médullaire (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Affections de la peau et du tissu sous- cutané

Rares : urticaire et éruptions morbilliformes.

Troubles des organes de la reproduction et du sein

Exceptionnel : azoospermie, réversible à l'arrêt du traitement.

Liés au méthylsulfate de tiémonium :

·         sécheresse buccale,

·         épaississement des sécrétions bronchiques,

·         diminution de la sécrétion lacrymale,

·         troubles de l'accommodation,

·         tachycardie, palpitations,

·         constipation,

·         rétention urinaire,

·         excitabilité,

·         irritabilité,

·         confusion mentale chez les personnes âgées.

 

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) et le réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance (site internet : www.ansm.sante.fr).

 

Surdosage

Intoxication rare mais gravissime dans des contextes volontaires et involontaires (marge thérapeutique étroite et interactions médicamenteuses).

Clinique

·         Latence : 2 à 10 heures (retardé en cas d'association avec un inhibiteur de la motricité digestive).

·         Troubles digestifs : douleurs abdominales diffuses, vomissements, diarrhées profuses parfois sanglantes entraînant une déshydratation

·         Troubles cardio-circulatoires : hypotension voire choc cardiogénique.

·         Défaillance multiviscérale, qui survient en général le 2ème  ou 3ème  jour.

·         Troubles hématologiques : pancytopénie par aplasie médullaire (risques infectieux et/ou hémorragique).

·         Polypnée fréquente.

·         Alopécie le 10ème jour, neuropathie périphérique, et rare SIADH.

·         Facteurs pronostics péjoratifs : survenue pendant les 48 premières heures d'une hyperleucocytose transitoire marquée et d'un TP < 20%.

·         Toxicité rénale aiguë avec oligurie et hématurie.

·         Evolution imprévisible. Mort, en général le 2ème ou 3ème jour par déséquilibre hydro-électrolytique, choc septique ou arrêt respiratoire (paralysie ascendante) ou collapsus cardio-vasculaire.


Traitement

Lors d'une intoxication aiguë récente, élimination du toxique par charbon activé ou lavage gastrique selon le contexte.

Dans tous les cas, surveillance clinique et biologique constante en milieu hospitalier et traitement symptomatique adapté.

Pas d'antidote spécifique de la colchicine.

Inefficacité de l'hémodialyse (volume apparent de distribution élevé).

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Antigoutteux. Anti-inflammatoire. Code ATC : M04AC01

Mécanisme d'action

La colchicine diminue l'afflux leucocytaire, inhibe la phagocytose des micro-cristaux d'urate et freine donc la production d'acide lactique en maintenant le pH local normal (l'acidité favorisant la précipitation des cristaux d'urate qui est le primum movens de la goutte).

Le méthylsulfate de tiémonium (antipasmodique mixte) et la poudre d'opium sont destinés à limiter l'apparition de phénomènes diarrhéiques provoqués par la colchicine.

Après administration orale la colchicine est rapidement absorbée au niveau du jéjunum et de l'iléon. L'absorption orale est très variable, entre 24 et 88% de la dose administrée avec une moyenne de 45%. La colchicine absorbée par voie orale subit un cycle entérohépatique.

Un mécanisme d'efflux via des gylcoprotéine P (P-gp) transportant la colchicine des entérocytes vers la lumière intestinale et un métabolisme partiel de la colchicine via des CYP3A4 entériques sont décrits pouvant expliquer la variabilité d'absorption inter-individuelle.

Après administration d'une dose orale unique de 1mg, le pic plasmatique est atteint entre 30 et 90 minutes avec un Cmax à 5.64 ± 1.37 ng/mL (intervalle : 4.00-7.58).

Dans une étude de doses multiples (1mg/j pendant 15 jours), la concentration à l'équilibre est atteinte en 8j après la première administration avec des concentrations entre 0.3 et 2.5 ng/ml.

Le volume de distribution est de 7-10 l/kg suggérant une distribution tissulaire importante. Les concentrations en colchicine sont importantes dans les leucocytes, le rein, le foie et la rate. Les concentrations sont faibles dans le myocarde, les muscles squelettiques et les poumons.

Elle se fixe sur tous les tissus, principalement la muqueuse intestinale, le foie, les reins et la rate à l'exception du myocarde, des muscles squelettiques et des poumons.

La fixation de la colchicine entraîne une accumulation tissulaire dès que la posologie journalière dépasse 1 mg, pouvant entraîner des effets toxiques.

La liaison à l'albumine est modérée (40%).

La colchicine est métabolisée en deux métabolites primaires : 2-O-demethylcolchicine et la 3-O-demethylcolchicine (2-DMC et 3-DMC) et en un métabolite mineur : la 10-O-demethylcolchicine. Les études in-vitro sur microsomes hépatiques humains ont montré que les CYP3A4 interviennent dans le métabolisme de la colchicine en 2-DMC et 3-DMC. Les taux plasmatiques de ces métabolites sont minimes (moins de 5% de la molécule mère). 

Plus de 2/3 de la colchicine est éliminée dans les fèces (voie biliaire) et 15 à 30% est excrétée dans les urines dans les premières 24h. L'élimination rénale dépend de la filtration glomérulaire et de la sécrétion tubulaire.

La demi-vie d'élimination varie entre 20 et 40h.

La colchicine n'est pas éliminée par hémodialyse.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

2 ans.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25°C.

20 comprimés pelliculés sécables sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).