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Efavirenz teva 600 mg, comprimé pelliculé, boîte de 30 plaquettes prédécoupées de 1

Efavirenz teva est un médicament générique sous forme de comprimé pelliculé (30) à base de Efavirenz (600 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 09/01/2012 par TEVA SANTE au prix de 119,44€.

 

À propos

    Principes actifs

  • Efavirenz

    Excipients

  • Noyau :
  • Cellulose microcristalline (E460)
  • Hydroxypropylcellulose (E463)
  • Sodium laurylsulfate (E487)
  • Carboxyméthylamidon
  • Poloxamer
  • Magnésium stéarate (E572)
  • Pelliculage :
  • Opadry II 33G32531 jaune :
  • Hypromellose (E464)
  • Lactose
  • Titane dioxyde (E171)
  • Macrogol 3350
  • Glycérol triacétate
  • Fer oxyde (E172)

    Classification ATC

    • anti-infectieux generaux à usage systémique

      • antiviraux à usage systémique

        • antiviraux a action directe

          • inhibiteurs de la transcriptase inverse non nucléosides

            • efavirenz

    Statut

    Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 09/01/2012.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Infection à VIH

Indications thérapeutiques

L'éfavirenz est indiqué en association avec d'autres antirétroviraux dans le traitement de l'infection par le virus-1 de l'immunodéficience humaine (VIH-1) chez l'adulte, l'adolescent et l'enfant de 3 ans et plus.

 

L'éfavirenz n'a pas été suffisamment étudié chez les patients à un stade avancé de la maladie VIH, notamment chez les patients dont les taux de CD4 sont < 50 cellules/mm3 ou dont les traitements antérieurs à base d'inhibiteurs de protéases (IP) ont échoué. Bien qu'aucune résistance croisée entre l'éfavirenz et les IP n'ait été documentée, on ne dispose pas actuellement de données suffisantes sur l'efficacité des associations thérapeutiques comportant un IP utilisé après l'échec des traitements incluant l'éfavirenz.

 

Pour obtenir un résumé des informations cliniques et pharmacodynamiques, voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.

 

Patients présentant une insuffisance hépatique sévère (Child Pugh, Classe C) (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

 

Co-administration avec la terfénadine, l'astémizole, le cisapride, le midazolam, le triazolam, le pimozide, le bépridil, ou les alcaloïdes de l'ergot de seigle (par exemple, l'ergotamine, la dihydroergotamine, l'ergonovine et la méthylergonovine) en raison de la fixation compétitive de l'éfavirenz sur le CYP3A4, l'éfavirenz étant susceptible d'inhiber leur métabolisme et d'engendrer des effets indésirables potentiellement dangereux, voire mortels [par exemple : troubles du rythme, sédation prolongée ou détresse respiratoire] (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (hypericum perforatum) ne doivent pas être utilisées en association avec l'éfavirenz en raison du risque de diminution des concentrations plasmatiques et de la réduction de l'efficacité clinique de l'éfavirenz (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Posologie et mode d'administration

Le traitement doit être initié par un médecin spécialiste dans la prise en charge de l'infection par le VIH.

 

Posologie

L'éfavirenz doit être pris en association avec d'autres médicaments antirétroviraux (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Afin d'améliorer la tolérance des effets indésirables affectant le système nerveux, il est recommandé de prendre le médicament au coucher (voir rubrique Effets indésirables).

 

Adultes et adolescents de plus de 40 kg

La posologie recommandée d'éfavirenz associé à des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (INTI) avec ou sans IP (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions), est de 600 mg par voie orale en une seule prise quotidienne.

 

Les comprimés pelliculés d'éfavirenz ne conviennent pas aux enfants pesant moins de 40 kg. L'éfavirenz est disponible pour ces patients sous forme de gélules.

 

Ajustement posologique

Si l'éfavirenz est co-administré avec le voriconazole, la dose d'entretien du voriconazole doit être augmentée à 400 mg toutes les 12 heures et la dose d'éfavirenz doit être réduite de 50 %, soit 300 mg une fois par jour. En cas d'arrêt du traitement avec le voriconazole, la dose initiale d'éfavirenz doit être restaurée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Si l'éfavirenz est co-administré avec la rifampicine aux patients pesant 50 kg ou plus, une augmentation de la dose d'éfavirenz à 800 mg/jour peut être envisagée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Populations particulières

 

Insuffisance rénale

La pharmacocinétique de l'éfavirenz n'a pas été étudiée chez les patients insuffisants rénaux. Cependant, comme moins de 1 % de la dose d'éfavirenz est excrété sous forme inchangée dans les urines, l'insuffisance rénale ne devrait avoir qu'un impact minimal sur l'élimination de l'éfavirenz (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Insuffisance hépatique

Les patients présentant une pathologie hépatique légère peuvent être traités à la posologie habituellement recommandée d'éfavirenz. On devra suivre avec attention les effets indésirables dose- dépendants de ces patients, notamment ceux affectant le système nerveux (voir rubriques Contre-indications et Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Mode d'administration

Il est recommandé de prendre l'éfavirenz à jeun. Une augmentation des concentrations d'éfavirenz observée suite à l'administration de l'éfavirenz avec de la nourriture peut entraîner une augmentation de la fréquence des effets indésirables (voir rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques).

Comprimé pelliculé jaune, en forme de gélule, gravé « Teva » sur une face et « 7541 » sur l'autre.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

L'éfavirenz ne doit pas être utilisé en monothérapie dans le traitement de l'infection à VIH, ni ajouté seul à un traitement ayant échoué. Comme avec les autres inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (INNTI), des souches virales résistantes apparaissent rapidement lorsque l'éfavirenz est administré en monothérapie. Le choix du/des nouveau(x) agent(s) antirétroviral/ antirétroviraux à utiliser en association avec l'éfavirenz doit tenir compte des possibilités de résistance croisée (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

 

La co-administration d'éfavirenz avec l'association médicamenteuse fixe contenant de l'éfavirenz, de l'emtricitabine et du fumarate de ténofovir disoproxil, n'est pas recommandée, à moins d'être justifiée par un ajustement posologique (par exemple avec la rifampicine).

 

L'utilisation concomitante d'extraits de Ginkgo biloba n'est pas recommandée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

 

Lorsque des médicaments sont prescrits en association avec l'éfavirenz, les médecins doivent consulter les résumés des caractéristiques des produits concernés.

 

Bien qu'il ait été démontré que l'efficacité virologique d'un traitement antirétroviral réduit sensiblement le risque de transmission du VIH par voie sexuelle, un risque de transmission ne peut être exclu. Des précautions doivent être prises conformément aux recommandations nationales afin de prévenir toute transmission.

 

Dans une association thérapeutique, si l'un des médicaments antirétroviraux cesse d'être administré en raison d'une suspicion d'intolérance, il convient d'envisager sérieusement l'interruption simultanée de tous les autres antirétroviraux pris par le patient. Les médicaments antirétroviraux doivent être repris en même temps lorsque les problèmes d'intolérance ont été résolus. Une monothérapie intermittente, ainsi que la réintroduction séquentielle des agents antirétroviraux, ne sont pas recommandées car elles augmentent les risques de sélection d'un virus résistant.

 

Eruptions cutanées

 

Au cours des études cliniques avec l'éfavirenz, des éruptions cutanées bénignes à modérées ont été signalées, cédant généralement avec la poursuite du traitement. L'usage d'antihistaminiques et/ou de corticostéroïdes appropriés est susceptible d'améliorer la tolérance et d'accélérer la guérison de ces manifestations. Des éruptions cutanées sévères accompagnées de phlyctènes, de desquamation ou d'ulcérations ont été signalées chez moins de 1 % des patients traités par l'éfavirenz. L'incidence des érythèmes polymorphes ou du syndrome de Stevens-Johnson a été de 0,1 % environ. Le traitement par l'éfavirenz doit être interrompu chez les patients présentant une éruption cutanée sévère accompagnée de phlyctènes, de desquamation, de lésions muqueuses ou de fièvre. En cas d'interruption du traitement par l'éfavirenz, il conviendra d'interrompre tous les autres antirétroviraux afin de prévenir l'apparition de souches virales résistantes (voir rubrique Effets indésirables). L'expérience chez les patients sous éfavirenz qui ont arrêté d'autres agents antirétroviraux de la classe des INNTI est limitée (voir rubrique Effets indésirables). L'éfavirenz n'est pas recommandé chez les patients ayant eu une réaction cutanée mettant en cause le pronostic vital (par exemple, syndrome de Stevens-Johnson) pendant leur traitement par un autre INNTI.

 

Troubles _ psychiatriques

 

Des effets indésirables de type psychiatrique ont été rapportés chez des patients traités par l'éfavirenz. Les patients présentant des antécédents de troubles psychiatriques sont susceptibles de présenter un risque accru d'effets indésirables graves de type psychiatrique. En particulier, une dépression sévère était plus fréquente chez ceux présentant des antécédents dépressifs. Des cas de dépressions sévères, suicides, délires et comportements de type psychotique ont également été rapportés. Les patients doivent être informés que s'ils éprouvent des symptômes tels que dépression sévère, psychose ou idées suicidaires, ils doivent contacter leur médecin immédiatement afin d'évaluer la possibilité que ces symptômes puissent être liés à la prise de l'éfavirenz, et dans ce cas, de déterminer si les risques d'une poursuite du traitement ne l'emportent pas sur les bénéfices escomptés (voir rubrique Effets indésirables).

 

Symptômes affectant le système nerveux

 

Des symptômes incluant, entre autres, sensations vertigineuses, insomnie, somnolence, troubles de la concentration et perturbation des rêves sont des effets indésirables fréquemment rapportés par les patients recevant 600 mg par jour d'éfavirenz au cours d'études cliniques (voir rubrique Effets indésirables). Les symptômes affectant le système nerveux apparaissent généralement durant les deux premiers jours de traitement et disparaissent souvent après 2 à 4 semaines. Les patients doivent être informés qu'en cas de survenue de ces symptômes fréquents, ceux-ci sont de nature à s'améliorer avec la poursuite du traitement et ne préjugent pas de la survenue ultérieure de troubles psychiatriques plus rares.

 

Epilepsie

 

Des cas de convulsions ont été observés chez des patients recevant de l'éfavirenz, généralement chez des patients ayant des antécédents d'épilepsie. Les patients recevant de manière concomitante des médicaments anticonvulsivants principalement métabolisés par le foie, tels que la phénytoïne, la carbamazépine et le phénobarbital, peuvent nécessiter un contrôle régulier de leurs taux plasmatiques. Dans une étude d'interaction médicamenteuse, les concentrations plasmatiques de carbamazépine ont diminué lors de sa co-administration avec l'éfavirenz (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Des précautions doivent être prises chez tout patient ayant des antécédents d'épilepsie.

 

Evènements hépatiques

 

Quelques-uns des cas d'insuffisance hépatique rapportés suite à la mise sur le marché du médicament sont survenus chez des patients sans pathologie hépatique préexistante ou sans autre facteur de risque identifiable (voir rubrique Effets indésirables). Une surveillance des enzymes hépatiques doit être envisagée chez les patients sans dysfonctionnement hépatique préexistant ou d'autres facteurs de risque.

 

Effet de la nourriture

 

L'administration d'Efavirenz Teva avec de la nourriture peut augmenter l'exposition à l'éfavirenz (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques) et peut entraîner une augmentation de la fréquence des effets indésirables (voir rubrique Effets indésirables). Il est recommandé de prendre Efavirenz Teva à jeun, de préférence au coucher.

 

Syndrome de Restauration Immunitaire

 

Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut apparaître et entraîner des manifestations cliniques graves ou une aggravation des symptômes. De telles réactions ont été observées classiquement au cours des premières semaines ou mois suivant l'instauration du traitement par association d'antirétroviraux. Des exemples pertinents sont les rétinites à cytomégalovirus, les infections mycobactériennes généralisées et/ou localisées, et les pneumopathies à Pneumocystis jiroveci (anciennement appelé Pneumocystis carinii). Tout symptôme inflammatoire doit être évalué et un traitement doit être instauré si nécessaire. Des maladies auto-immunes (comme la maladie de Basedow) ont également été rapportées dans le cadre d'une restauration immunitaire ; cependant, le délai d'apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l'instauration du traitement.

 

Lipodystrophie et anomalies métaboliques

 

Les traitements par association d'antirétroviraux ont été associés, chez les patients infectés par le VIH, à une redistribution de la masse grasse corporelle (lipodystrophie). Les conséquences à long terme de ces événements ne sont actuellement pas connues. Le mécanisme à l'origine de ces anomalies n'est pas complètement élucidé. L'hypothèse d'une relation entre lipomatose viscérale et les IP d'une part, et lipoatrophie et les INTI d'autre part, a été émise. Le risque de lipodystrophie est majoré par des facteurs individuels tels qu'un âge plus avancé et par des facteurs liés au traitement, tels qu'une plus longue durée du traitement antirétroviral avec les anomalies métaboliques qui lui sont associés. L'examen clinique doit comporter une évaluation des signes physiques de redistribution des graisses. Une attention particulière devra être portée aux dosages effectués à jeun des lipides plasmatiques et de la glycémie. Les troubles lipidiques devront être pris en charge en clinique de manière appropriée (voir rubrique Effets indésirables).

 

Ostéonécrose

 

L'étiologie est considérée comme multifactorielle (incluant l'utilisation de corticoïdes, la consommation d'alcool, une immunosuppression sévère, un indice de masse corporelle élevé), cependant des cas d'ostéonécrose ont été rapportés en particulier chez des patients à un stade avancé de la maladie liée au VIH et/ou ayant un traitement par association d'antirétroviraux au long cours. Il est conseillé aux patients de solliciter un avis médical s'ils éprouvent des douleurs et des arthralgies, une raideur articulaire ou des difficultés pour se mouvoir.

 

Populations particulières

 

Maladie hépatique

L'éfavirenz est contre-indiqué chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère (voir rubriques Contre-indications et Propriétés pharmacocinétiques) et il n'est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée dans la mesure où les données sont insuffisantes pour déterminer si un ajustement posologique est nécessaire. En raison du métabolisme de l'éfavirenz, qui fait largement intervenir le cytochrome P450, et d'une expérience clinique limitée chez les patients présentant une pathologie hépatique chronique, l'éfavirenz doit être administré avec prudence chez les patients souffrant d'une insuffisance hépatique légère. Les patients présentant des effets indésirables dose-dépendants, notamment ceux affectant le système nerveux, doivent être surveillés attentivement. Des examens de laboratoire devront être effectués à intervalles réguliers pour évaluer la fonction hépatique des patients (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

 

Les données de tolérance et d'efficacité de l'éfavirenz n'ont pas été établies chez des patients présentant des troubles sous-jacents significatifs de la fonction hépatique. Les patients atteints d'une hépatite chronique B ou C et traités par une association d'antirétroviraux présentent un risque accru de développer des événements indésirables hépatiques sévères, potentiellement fatals. Les patients ayant des troubles préexistants de la fonction hépatique (y compris une hépatite chronique active) ont, au cours d'un traitement par association d'antirétroviraux, une fréquence plus élevée d'anomalies de la fonction hépatique et doivent faire l'objet d'une surveillance appropriée. En cas d'aggravation confirmée de l'atteinte hépatique ou d'élévation persistante des transaminases sériques au-delà de cinq fois la limite supérieure de la normale, l'intérêt d'un traitement par éfavirenz doit être réévalué prenant en compte le risque potentiel de toxicité hépatique. Chez de tels patients, l'interruption ou l'arrêt définitif du traitement doit être envisagé (voir rubrique Effets indésirables).

 

Une surveillance des enzymes hépatiques est aussi recommandée chez les patients traités par d'autres médicaments présentant une toxicité hépatique. En cas d'administration concomitante d'un traitement antiviral de l'hépatite B ou C, veuillez consulter le Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) de ces médicaments.

 

Insuffisance rénale

La pharmacocinétique de l'éfavirenz n'a pas été étudiée chez les insuffisants rénaux. Cependant, comme moins de 1 % de la dose d'éfavirenz est excrété sous forme inchangée dans les urines, l'insuffisance rénale ne devrait avoir que peu d'influence sur l'élimination de l'éfavirenz (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Comme il n'existe aucune donnée chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère, il est donc recommandé de suivre cette population attentivement.

 

Patients âgés

Un nombre insuffisant de personnes âgées ayant été évalué au cours des essais cliniques, il est impossible de déterminer si ces patients répondent différemment des patients plus jeunes.

 

Population pédiatrique

L'éfavirenz n'a fait l'objet d'aucune évaluation chez les enfants âgés de moins de 3 ans, ni chez ceux pesant moins de 13 kg. Par conséquent, l'éfavirenz ne doit pas être utilisé chez les enfants de moins de 3 ans.

 

Des éruptions cutanées ont été rapportées chez 26 des 57 enfants (46 %) traités par éfavirenz pendant une période de 48 semaines et étaient sévères chez trois d'entre eux. Chez les enfants, il conviendra d'administrer un traitement prophylactique à base d'antihistaminiques appropriés avant de commencer le traitement par l'éfavirenz.

 

Lactose

 

Les patients présentant un problème héréditaire rare d'intolérance au galactose, une déficience en lactase LAPP ou une malabsorption du glucose ou du galactose ne doivent pas prendre ce médicament. Ces personnes peuvent prendre la solution orale d'éfavirenz qui ne contient pas de lactose.

 

Grossesse et allaitement

Femmes en âge de procréer

 

Voir ci-dessous et rubrique Données de sécurité précliniques. L'éfavirenz ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins que le tableau clinique de la patiente ne nécessite un tel traitement. Les femmes en âge de procréer doivent effectuer un test de grossesse avant l'initiation de l'éfavirenz.

 

Contraception des hommes et des femmes

 

Une méthode de contraception mécanique doit toujours être utilisée en association avec d'autres méthodes contraceptives (par exemple contraceptif oral ou autre contraceptif hormonal, voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). En raison de la longue demi-vie de l'éfavirenz, il est recommandé d'utiliser des mesures contraceptives appropriées pendant 12 semaines après l'arrêt du traitement par l'éfavirenz.

 

Grossesse

 

L'éfavirenz ne doit pas être utilisé pendant la grossesse, à moins que le tableau clinique de la patiente ne nécessite un tel traitement. Les femmes en âge de procréer doivent effectuer un test de grossesse avant l'initiation de l'éfavirenz (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

 

Il y a eu 7 cas rétrospectifs en lien avec des anomalies du tube neural, dont des méningomyélocèles, tous chez des mères exposées à des associations comprenant de l'éfavirenz (à l'exclusion des comprimés de l'association médicamenteuse fixe contenant de l'éfavirenz) au premier trimestre. Deux cas supplémentaires (1 prospectif et 1 rétrospectif) en lien avec des anomalies du tube neural ont été rapportés avec l'association médicamenteuse fixe contenant de l'éfavirenz, de l'emtricitabine et du fumarate de ténofovir disoproxil. Une relation de causalité de ces anomalies avec l'utilisation de l'éfavirenz n'a pas été établie, et le dénominateur n'est pas connu. Sachant que les anomalies du tube neural apparaissent dans les 4 premières semaines du développement foetal (période de fermeture du tube neural), le risque potentiel concernerait les femmes exposées à l'éfavirenz pendant le premier trimestre de la grossesse.

 

En juillet 2013, le registre des grossesses sous antirétroviraux a répertorié des données prospectives de 904 grossesses exposées à des associations comprenant éfavirenz, au cours du premier trimestre de grossesse, aboutissant à 766 naissances. Une anomalie du tube neural a été rapportée chez un enfant, la fréquence et le type des autres malformations étaient comparables à ceux observés chez les enfants exposés à des associations ne comprenant pas d'éfavirenz, ainsi que comparables à ceux observés chez des témoins HIV négatifs. L'incidence des anomalies du tube neural dans la population générale se situe autour de 0,5-1 cas pour 1 000 naissances.

 

Des malformations ont été observées chez les foetus de singes traités par l'éfavirenz (voir rubrique Données de sécurité précliniques).

 

Allaitement

 

L'excrétion de l'éfavirenz dans le lait maternel humain a été démontrée. Les informations portant sur les effets de l'éfavirenz chez les nouveau-nés et les nourrissons sont insuffisantes. Le risque chez le nourrisson ne peut pas être exclu. L'allaitement doit être interrompu pendant le traitement par éfavirenz. Il est recommandé que les femmes infectées par le VIH évitent d'allaiter, quelles que soient les circonstances, afin d'éviter de transmettre le VIH à leur nourrisson.

 

Fertilité

 

L'effet de l'éfavirenz sur la fertilité des rats mâles ou femelles a été évalué seulement à des doses atteignant des expositions médicamenteuses systémiques équivalentes à ou en dessous de celles atteintes chez l'homme lors de l'administration de doses recommandées d'éfavirenz. Dans ces études, l'éfavirenz n'a pas affecté l'accouplement et la fertilité des rats mâles ou femelles (posologies jusqu'à 100 mg/kg/deux fois par jour) et n'a affecté ni le sperme des rats mâles traités (posologies jusqu'à 200 mg/deux fois par jour) ni leurs petits. Chez le rat, la capacité de reproduction des petits de mères traitées par éfavirenz n'a pas été affectée.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

L'éfavirenz est un inducteur in vivo du CYP3A4, du CYP2B6 et de l'UGT1A1. Les composés qui sont des substrats de ces enzymes sont susceptibles de voir leurs concentrations plasmatiques diminuer lorsqu'ils sont co-administrés avec l'éfavirenz. In vitro, l'éfavirenz est aussi un inhibiteur du CYP3A4. Théoriquement, l'éfavirenz peut donc augmenter en début de traitement les concentrations des substrats du CYP3A4, et une précaution est recommandée pour les substrats du CYP3A4 ayant une marge thérapeutique étroite (voir rubrique Contre-indications). L'éfavirenz peut être un inducteur du CYP2C19 et CYP2C9 ; cependant, une inhibition a également été observée in vitro et l'effet final de la coadministration avec des substrats de ces enzymes n'est pas clair (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

La pharmacocinétique de l'éfavirenz risque d'être augmentée lorsque ce produit est administré en association à d'autres médicaments (par exemple, le ritonavir) ou aliments (par exemple, le jus de pamplemousse) qui inhibent l'activité du CYP3A4 ou CYP2B6. Les composés ou préparations à base de plantes (par exemple, les extraits de Ginkgo biloba et le millepertuis) qui sont inducteurs de ces enzymes peuvent induire une diminution des concentrations plasmatiques de l'éfavirenz. L'utilisation concomitante de millepertuis est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications). L'utilisation concomitante d'extraits de Ginkgo biloba n'est pas recommandée (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Population pédiatrique

Les études d'interaction ont été réalisées uniquement chez les adultes.

Co-administrations contre-indiquées

L'éfavirenz ne doit pas être administré en association avec la terfénadine, l'astémizole, le cisapride, le midazolam, le triazolam, le pimozide, le bépridil, ou les alcaloïdes de l'ergot de seigle (par exemple, l'ergotamine, la dihydroergotamine, l'ergonovine et la méthylergonovine) car des événements graves, potentiellement fatals, peuvent survenir suite à l'inhibition de leur métabolisme (voir rubrique Contre-indications).

Millepertuis (Hypericum perforatumj

La co-administration de l'éfavirenz et de millepertuis ou de préparations à base de plantes contenant du millepertuis est contre-indiquée. Les concentrations plasmatiques d'éfavirenz peuvent être diminuées par l'utilisation concomitante de millepertuis en raison d'une induction par le millepertuis des enzymes métabolisant les médicaments et/ou des protéines de transport. Si un patient prend du millepertuis, le millepertuis doit être arrêté, une vérification de la charge virale doit être faite ainsi que, si possible, une mesure des concentrations d'éfavirenz. Les concentrations d'éfavirenz peuvent augmenter à l'arrêt du millepertuis et la dose d'éfavirenz peut nécessiter un ajustement. L'effet inducteur du millepertuis peut persister au moins 2 semaines après l'arrêt du traitement (voir rubrique Contre-indications).

Autres interactions

Les interactions entre l'éfavirenz et les autres médicaments (inhibiteurs de protéase, autres antirétroviraux et autres médicaments) sont listées dans le tableau 1 ci-dessous (une augmentation est indiquée par “↑”, une diminution par “↓”, une absence de changement par “↔”). S'ils sont disponibles, les intervalles de confiance à 90 % ou 95 % sont indiqués entre parenthèses. Sauf indication contraire, les études présentées ont été conduites chez des sujets sains.

Tableau 1 : Interactions entre l'éfavirenz et les autres médicaments chez les adultes

Médicament par classes

thérapeutiques

(dose)

Effets sur les concentrations de médicament

Pourcentage moyen de variation de l'ASC, la Cmax, la Cmin avec intervalles de confiance si disponiblesa (mécanisme)

Recommandations

concernant la co-

administration avec

l'éfavirenz

ANTI-INFECTIEUX

Antirétroviraux VIH

Inhibiteurs de protéase (IP)

Atazanavir/ ritonavir/éfavirenz

(400 mg une fois par jour/100 mg

une fois par jour/600 mg une fois

par jour, tous administrés avec d

 la nourriture)

Atazanavir/ritonavir/éfavirenz

(400 mg une fois par jour/200 mg

une fois par jour/600 mg une fois

par jour, tous administrés avec de

la nourriture)

Atazanavir (pm) :

ASC : ↔* (↓ 9 à  ↑ 10)

Cmax : ↑17 %* (↑8 à ↑27)

Cmin : ↓42 %* (↓31 à ↓51)

Atazanavir (pm) :

ASC : ↔*/** (↓10 à ↑26)

Cmax : ↔*/** (↓5 à ↑26)

Cmin : ↑ 12 %*/** (↓16 à ↑49)

(induction du CYP3A4).

* comparé à l'atazanavir

300 mg/ritonavir 100 mg une fois par

jour dans la soirée sans éfavirenz.

Cette diminution de la Cmin

d'atazanavir pourrait impacter

négativement l'efficacité de

l'atazanavir.

** sur la base de comparaisons

historiques

La co-administration de l'éfavirenz avec l'atazanavir/ritonavir n'est pas recommandée. Si la coadministration de l'atazanavir avec les INNTIs est nécessaire, une augmentation à la fois de la dose d'atazanavir et de ritonavir respectivement à 400 mg et à 200 mg, en association avec l'éfavirenz peut être envisagée sous surveillance médicale étroite.

Darunavir/ritonavir/éfavirenz (300 mg deux fois par jour*/100 mg deux fois par jour/600 mg une fois par jour)

* plus faibles que la dose recommandée, des résultats similaires sont attendus avec les posologies recommandées.

Darunavir :

ASC : ↓ 13 %

Cmin : ↓ 31 %

Cmax : ↓ 15 %

(induction du CYP3A4)

Efavirenz :

ASC : ↑ 21 %

Cmin : ↑ 17 %

Cmax : ↑ 15 %

(inhibition du CYP3A4)

L'éfavirenz en association avec le

darunavir/ritonavir à

800 mg/100 mg une fois par jour

peut résulter en une Cmin du

darunavir sous optimale. Si

l'éfavirenz doit être utilisé en

association avec

darunavir/ritonavir, la posologie

de darunavir/ritonavir doit être de

600 mg/100 mg deux fois par

jour.

Cette association doit être utilisée

avec précaution. Se référer

également à la rubrique ci-

dessous relative au ritonavir.

Fosamprénavir/ritonavir/éfavirenz

(700 mg deux fois par

jour/100 mg deux fois par

jour/600 mg une fois par jour)

Aucune interaction

pharmacocinétique cliniquement

significative

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments. Se référer

également à la rubrique ci-

dessous relative au ritonavir.

Fosamprénavir/nelfinavir/éfaviren

z

Fosamprénavir/saquinavir/éfavire

nz

Interaction non étudiée

Interaction non étudiée

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

Non recommandé car on s'attend

à ce que l'exposition aux deux IP

soit diminuée significativement.

Indinavir/éfavirenz

(800 mg toutes les 8 h/200 mg

une fois par jour)

 

Indinavir :

ASC : ↓ 31 % (↓ 8 à ↓ 47)

Cmin : ↓ 40 %

Une baisse similaire de l'exposition à

l'indinavir a été observée lorsque

1 000 mg d'indinavir ont été

administrés toutes les 8 heures avec

600 mg d'éfavirenz par jour.

(induction du CYP3A4)

Efavirenz :

Aucune interaction

pharmacocinétique cliniquement

significative.

Bien que les conséquences

cliniques d'une diminution des

concentrations en indinavir n'aient

pas été établies, l'importance de

l'interaction pharmacocinétique

observée doit être prise en

considération lorsque le

traitement associe l'éfavirenz et

l'indinavir.

Aucun ajustement posologique de

l'éfavirenz n'est nécessaire quand

il est administré en association

avec l'indinavir ou avec

l'indinavir/ritonavir.

Se référer également à la rubrique ci-dessous relative au ritonavir.

 

Indinavir/ritonavir/éfavirenz

(800 mg deux fois par

jour/100 mg deux fois par

jour/600 mg une fois par jour)

Indinavir :

ASC : ↓ 25 % (↓ 16 à ↓ 32)b

Cmax : ↓ 17 % (↓ 6 à ↓ 26)b

Cmin : ↓ 50 % (↓ 40 à ↓ 59)b

Éfavirenz :

Aucune interaction

pharmacocinétique cliniquement significative. La moyenne

géométrique de la Cmin de l'indinavir

(0,33 mg/l) lors d'une administration

concomitante avec le ritonavir et

l'éfavirenz a été plus élevée que la

moyenne historique de la Cmin

(0,15 mg/l) de l'indinavir administré

seul à la dose de 800 mg toutes les

8 heures. Chez les patients infectés

par le VIH-1 (n = 6), les paramètres

pharmacocinétiques de l'indinavir et

de l'éfavirenz ont été dans l'ensemble

comparables à ceux obtenus chez les

volontaires sains.

Capsules molles ou solution

buvable de

lopinavir/ritonavir/éfavirenz

Comprimés de

Lopinavir/ritonavir/éfavirenz

(400/100 mg deux fois par

jour/600 mg une fois par jour)

(500/125 mg deux fois par

jour/600 mg une fois par jour)

Diminution substantielle de

l'exposition au lopinavir.

Concentrations du lopinavir : ↓ 30-

40 %

Concentrations du lopinavir :

similaires à lopinavir/ritonavir

400/100 mg deux fois par jour sans

éfavirenz.

Lors d'une association avec

éfavirenz, une augmentation de la

posologie de lopinavir/ritonavir

en capsules molles ou en solution

buvable de 33 % devra être

envisagée (4 gélules ou ~6,5 ml

de solution buvable deux fois par

jour au lieu de 3 gélules ou 5 ml de

solution buvable deux fois par

jour). Une attention est

recommandée car cet ajustement

posologique pourrait s'avérer

insuffisant chez certains patients.

La posologie des comprimés

lopinavir/ritonavir doit être

augmentée à 500/125 mg deux

fois par jour lors de la co-

administration avec l'éfavirenz

600 mg une fois par jour. Se

référer également à la rubrique ci-

dessous relative au ritonavir.

Nelfinavir/éfavirenz

(750 mg toutes les 8 h/ 600 mg

une fois par jour)

Nelfinavir :

ASC : ↑ 20 % (↑ 8 à ↑ 34)

Cmax : ↑ 21 % (↑ 10 à ↑ 33)

L'association a été généralement bien

tolérée.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

Ritonavir/éfavirenz (500 mg deux fois par jour/600 mg une fois par jour)

Ritonavir :

Matin ASC : ↑ 18 % (↑ 6 à ↑ 33)

Soir ASC : ↔

Matin Cmax : ↑ 24 % (↑ 12 à ↑ 38)

Soir Cmax : ↔

Matin Cmin : ↑ 42 % (↑ 9 à ↑ 86)b

Soir Cmin : ↑ 24 % (↑ 3 à ↑ 50)b

Efavirenz :

ASC : ↑ 21 % (↑ 10 à ↑ 34)

Cmax : ↑ 14 % (↑ 4 à ↑ 26)

Cmin : ↑ 25 % (↑ 7 à ↑ 46)b

(inhibition du métabolisme oxydatif médié par les CYP)

L'administration d'éfavirenz et de

ritonavir, 500 mg ou 600 mg deux

fois par jour, n'était pas bien tolérée

(survenue par exemple de sensations

vertigineuses, nausées, paresthésie et

élévation des enzymes hépatiques).Il

n'y a pas suffisamment de données

disponibles sur la tolérance de

l'éfavirenz administré avec de faibles

doses de ritonavir (100 mg une ou

deux fois par jour).

Lors de l'utilisation de l'éfavirenz

avec de faibles doses de ritonavir,

la possibilité d'une augmentation

de l'incidence des effets

indésirables liés à l'éfavirenz doit

être prise en compte du fait de

possibles interactions pharmacodynamiques.

Saquinavir/ritonavir/éfavirenz

Interaction non étudiée.

Aucune donnée n'est disponible

pour faire une recommandation posologique. Se référer également

à la rubrique ci-dessus relative au

ritonavir. L'utilisation de

l'éfavirenz associé au saquinavir

comme seul inhibiteur de protéase

n'est pas recommandée.

Antagoniste du CCR5

Maraviroc/éfavirenz

(100 mg deux fois par

jour/600 mg une fois par jour)

Maraviroc :

ASC12 : ↓ 45 % (↓ 38 à ↓ 51)

Cmax : ↓ 51 % (↓ 37 à ↓ 62)

Les concentrations d'éfavirenz n'ont pas été mesurées, aucun effet n'est attendu.

Se référer au Résumé des Caractéristiques des Produits contenant du maraviroc.

Inhibiteur d'intégrase

Raltégravir/éfavirenz

(400 mg dose unique/ -)

Raltégravir :

ASC : ↓ 36 %

C12 : ↓ 21 %

Cmax : ↓ 36 %

(induction de l'UGT1A1)

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour le

raltégravir.

INTIs et INNTIs

INTIs/éfavirenz

Aucune étude d'interaction spécifique

n'a été réalisée avec l'éfavirenz et des

INTIs autres que la lamivudine, la

zidovudine et le fumarate de

ténofovir disoproxil. Aucune

interaction cliniquement significative

n'est attendue puisque les INTIs

sont métabolisés par une autre voie que

l'éfavirenz et ne devraient pas entrer

en compétition avec les mêmes

enzymes métaboliques et voies

d'élimination.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

INNTIs/éfavirenz

Interaction non étudiée

Etant donné que l'utilisation de

deux INNTIs n'a pas montré de

bénéfice en termes d'efficacité et

de sécurité d'emploi, la co-

administration de l'éfavirenz et

d'un autre INNTI n'est pas

recommandée.

Antiviraux Hépatite C

Bocéprévir/Efavirenz

(800 mg 3 fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Bocéprévir :

ASC : ↔ 19 %*

Cmax : ↔ 8 %

Cmin : ↓ 44 %

Efavirenz :

ASC : ↔ 20 %

Cmax : ↔ 11 %

(induction du CYP3A - effet sur bocéprévir)

* 0-8 heures

L'absence d'effet (↔) équivaut à une

diminution de l'estimation du rapport

moyen ≤ 20 % ou une augmentation

de l'estimation du rapport moyen

≤ 25 %

Les concentrations plasmatiques

minimales du bocéprévir sont

diminuées lors de l'administration

concomitante d'éfavirenz. Le

résultat clinique de cette

diminution n'a pas été évalué

directement.

Télaprévir/Efavirenz

(1,125 mg toutes les 8h/600 mg

une fois par jour)

Télaprévir (par rapport à une

posologie de 750 mg toutes les 8 h):

ASC : ↓ 18 % (↓ 8 à ↓ 27)

Cmax : ↓ 14 % (↓ 3 à ↓ 24)

Cmin : ↓ 25 % (↓ 14 à ↓ 34)

Efavirenz :

ASC : ↓ 18 % (↓ 10 à ↓ 26)

Cmax : ↓ 24 % (↓ 15 à ↓ 32)

Cmin : ↓ 10 % ( ↑ 1 à ↓ 19)

(induction du CYP3A par l'éfavirenz)

En cas de co-administration

d'éfavirenz et de télaprévir, on

doit utiliser 1,125 mg de

télaprévir toutes les 8 heures.

Siméprévir/Efavirenz

(150 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Siméprévir :

ASC : ↓  71 % ( ↓  67 à  ↓  74)

Cmax : ↓  51 % ( ↓  46 à  ↓  56)

Cmin : ↓  91 % (  ↓  88 à  ↓  92)

Efavirenz :

ASC : ↔

Cmax : ↔

Cmin : ↔

L'absence d'effet (↔) équivaut à une

diminution de l'estimation du rapport

moyen ≤ 20 % ou une augmentation

de l'estimation du rapport moyen

≤ 25 %

(induction enzymatique du CYP3A4)

L'administration concomitante de

siméprévir avec de l'éfavirenz

induit une diminution

significative des concentrations

plasmatiques du siméprévir du

fait d'une induction du CYP3A

par l'éfavirenz, qui peut conduire

à une perte de l'efficacité

thérapeutique du siméprévir. La

co-administration du siméprévir et

de l'éfavirenz n'est pas

recommandée.

Antibiotiques

Azithromycine/éfavirenz

(600 mg en dose unique/ 400 mg

une fois par jour)

Aucune interaction

pharmacocinétique cliniquement

significative

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

Clarithromycine/éfavirenz

(500 mg toutes les 12 h/ 400 mg

une fois par jour)

Clarithromycine :

ASC : ↓ 39 % (↓ 30 à ↓ 46)

Cmax : ↓ 26 % (↓ 15 à ↓ 35)

Métabolite 14-hydroxy de la

clarithromycine :

ASC : ↑ 34 % (↑ 18 à ↑ 53)

Cmax : ↑ 49 % (↑ 32 à ↑ 69)

Efavirenz :

ASC : ↔

Cmax : ↑ 11 % (↑ 3 à ↑ 19)

(induction du CYP3A4)

Un rash s'est développé chez 46 %

des volontaires non infectés lors d'un

traitement associant l'éfavirenz à la

clarithromycine.

La signification clinique de ces

variations de concentrations

plasmatiques de clarithromycine

n'est pas connue. Un traitement

alternatif à la clarithromycine (par

exemple l'azithromycine) peut

être envisagé. Aucun ajustement

posologique n'est nécessaire pour

l'éfavirenz.

Autres antibiotiques macrolides

(i.e. érythromycine)/éfavirenz

Interaction non étudiée

Aucune donnée n'est disponible

pour faire une recommandation posologique.

Antimycobactériens

Rifabutine/éfavirenz

(300 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Rifabutine :

ASC : ↓ 38 % (↓ 28 à ↓ 47)

Cmax : ↓ 32 % (↓ 15 à ↓ 46)

Cmin : ↓ 45 % (↓ 31 à ↓ 56)

Efavirenz :

ASC : ↔

Cmax : ↔

Cmin : ↓ 12 % (↓ 24 à ↑ 1)

(induction du CYP3A4)

La dose journalière de rifabutine

doit être augmentée de 50 % si

elle est administrée en association

avec l'éfavirenz. Il faudra

envisager de doubler la dose de

rifabutine lorsqu'elle est

administrée 2 ou 3 fois par

semaine en association avec

l'éfavirenz. L'effet clinique de cet

ajustement posologique n'a pas

été suffisamment évalué. La

tolérance individuelle et la

réponse virologique doivent être

prises en compte lors de

l'ajustement posologique (voir

rubrique Propriétés pharmacocinétiques).

Rifampicine/éfavirenz

(600 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Efavirenz :

ASC : ↓ 26 % (↓ 15 à ↓ 36)

Cmax : ↓ 20 % (↓ 11 à ↓ 28)

Cmin : ↓ 32 % (↓ 15 à ↓ 46)

(induction du CYP3A4 et du

CYP2B6)

En cas d'association avec la

rifampicine chez les patients

pesant 50 kg ou plus, une

augmentation de la posologie

journalière d'éfavirenz jusqu'à

800 mg peut induire une

exposition comparable à une

posologie journalière de 600 mg

prise sans rifampicine. L'effet

clinique de cet ajustement

posologique n'a pas été évalué de

façon adéquate. Pour l'adaptation

posologique il faut prendre en

compte la tolérance et la réponse

virologique individuelles. (voir

rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Aucun ajustement

posologique n'est nécessaire pour

la rifampicine.

Antifongiques

Itraconazole/éfavirenz

(200 mg toutes les 12 h/ 600 mg

une fois par jour)

Itraconazole :

ASC : ↓ 39 % (↓ 21 % à ↓ 53 %)

Cmax : ↓ 37 % (↓ 20 % à ↓ 51 %)

Cmin : ↓ 44 % (↓ 27 % à ↓ 58 %)

(diminution des concentrations d'itraconazole : induction du

CYP3A4)

Hydroxy-itraconazole :

ASC : ↓ 37 % (↓ 14 % à ↓ 55 %)

Cmax : ↓ 35 % (↓ 12 % à ↓ 52 %)

Cmin : ↓ 43 % (↓ 18 % à ↓ 60 %)

Efavirenz :

Aucune modification

pharmacocinétique cliniquement

significative.

Aucune recommandation posologique d'itraconazole ne pouvant être faite, un autre traitement antifongique devra être envisagé.

Posaconazole/éfavirenz

(--/400 mg une fois par jour)

Posaconazole :

ASC : ↓ 50 %

Cmax : ↓ 45 %

(induction de l'UDP-G)

L'utilisation concomitante de

posaconazole avec l'éfavirenz doit

être évitée, à moins que le

bénéfice soit supérieur au risque.

Voriconazole/éfavirenz

(200 mg deux fois par

jour/400 mg une fois par jour)

Voriconazole/éfavirenz

(400 mg deux fois par

jour/300 mg une fois par jour)

Voriconazole :

ASC : ↓ 77 %

Cmax : ↓ 61 %

Efavirenz :

ASC : ↑ 44 %

Cmax : ↑ 38 %

Voriconazole :

ASC : ↓ 7 % (↓ 23 à ↑ 13) *

Cmax : ↑ 23 % (↓ 1 à ↑ 53) *

Efavirenz :

ASC : ↑ 17 % (↑ 6 à ↑ 29) **

Cmax : ↔**

* comparé à 200 mg deux fois par

jour seul

** comparé à 600 mg une fois par

jour seul

(inhibition compétitive du

métabolisme oxydatif)

Lorsque l'éfavirenz est co-

administré avec le voriconazole,

la dose d'entretien du

voriconazole doit être augmentée

à 400 mg deux fois par jour et

celle de l'éfavirenz doit être

réduite de 50 %, soit 300 mg une

fois par jour. En cas d'arrêt du

traitement par le voriconazole, la

posologie initiale d'éfavirenz doit

être réintroduite.

Fluconazole/éfavirenz

(200 mg une fois par jour/400 mg

une fois par jour)

Aucune interaction

pharmacocinétique cliniquement

significative.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces médicaments.

Kétoconazole et autres

antifongiques imidazolés

Interaction non étudiée

Aucune donnée n'est disponible

pour faire une recommandation posologique.

Antipaludéens

Artémether/luméfantrine/

Efavirenz

(4 comprimés d'antipaludéen

20/120 mg deux fois par jour

pendant 3 jours/Efavirenz 600 mg

une fois par jour)

Artémether :

ASC : ↓ 51 %

Cmax : ↓ 21 %

Dihydroartémisinine :

ASC : ↓ 46 %

Cmax : ↓ 38 %

Luméfantrine :

ASC : ↓ 21 %

Cmax : ↔

Efavirenz :

ASC : ↓ 17 %

Cmax : ↔

(induction du CYP3A4)

Une diminution des

concentrations d'artémether, de

dihydroartémisinine ou de

luméfantrine pouvant entraîner

une diminution de l'efficacité

antipaludique, une attention est

recommandée lorsque l'éfavirenz

et les comprimés

d'artémether/luméfantrine sont co-

administrés.

Atovaquone et hydrochlorure de

proguanil /Efavirenz

(250 mg/100 mg en dose

unique/600 mg une fois par jour)

Atovaquone :

ASC : ↓ 75 % (↓ 62 à ↓ 84)

Cmax : ↓ 44 % (↓ 20 à ↓ 61)

Proguanil :

ASC : ↓ 43 % (↓ 7 à ↓ 65)

Cmax : ↔

L'administration concomitante

d'atovaquone/proguanil avec

l'éfavirenz doit être évitée quand

cela est possible.

ANTI-ACIDES

Anti-acides à base d'hydroxyde

d'aluminium, d'hydroxyde de

magnésium ou de

siméthicone/éfavirenz

(30 ml en dose unique/400 mg en

dose unique)

Famotidine/éfavirenz

(40 mg en dose unique/400 mg en

dose unique)

L'absorption de l'éfavirenz n'a été

affectée ni par les antiacides à base

d'hydroxyde d'aluminium/de

magnésium, ni par la famotidine.

La co-administration de

l'éfavirenz avec les médicaments

modifiant le pH gastrique ne

devrait pas affecter l'absorption de

l'éfavirenz.

ANXIOLYTIQUES

Lorazépam/éfavirenz

(2 mg en dose unique/600 mg une

fois par jour)

Lorazépam :

ASC : ↑ 7 % (↑ 1 à ↑ 14)

Cmax : ↑ 16 % (↑ 2 à ↑ 32)

Ces modifications n'ont pas été

considérées comme cliniquement

significatives.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

ANTICOAGULANTS

Warfarine/éfavirenz

Acénocoumarol/Efavirenz

Interaction non étudiée. Les

concentrations plasmatiques et les

effets de la warfarine ou de

l'acénocoumarol sont potentiellement

augmentés ou diminués par

l'éfavirenz.

Un ajustement posologique de la

warfarine ou de l'acénocoumarol

peut être nécessaire.

ANTICONVULSIVANTS

Carbamazépine/éfavirenz

(400 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Carbamazépine :

ASC : ↓ 27 % (↓ 20 à ↓ 33)

Cmax : ↓ 20 % (↓ 15 à ↓ 24)

Cmin : ↓ 35 % (↓ 24 à ↓ 44)

Efavirenz :

ASC : ↓ 36 % (↓ 32 à ↓ 40)

Cmax : ↓ 21 % (↓ 15 à ↓ 26)

Cmin : ↓ 47 % (↓ 41 à ↓ 53)

(diminution des concentrations de

carbamazépine : induction du

CYP3A4 ; diminution des

concentrations d'éfavirenz : induction

du CYP3A4 et du CYP2B6).

A l'état d'équilibre, l'aire sous la

courbe (ASC), la Cmax et la Cmin du

métabolite époxyde actif de la

carbamazépine sont demeurées

inchangées. La co-administration de

posologies plus élevées d'éfavirenz

ou de carbamazépine n'a pas été

étudiée.

Aucune recommandation

posologique ne peut être faite. Un

autre traitement anticonvulsivant

devrait être envisagé. Les

concentrations plasmatiques de

carbamazépine devront être

surveillées régulièrement.

Phénytoïne, phénobarbital, et

autres anticonvulsivants qui sont

des substrats des isoenzymes du

CYP450

Interaction non étudiée. Il peut y

avoir une réduction ou une

augmentation des concentrations

plasmatiques de phénytoïne, de

phénobarbital ou d'autres

médicaments anticonvulsivants qui

sont des substrats des isoenzymes du

CYP450 lors de la co-administration

avec l'éfavirenz.

Lorsque l'éfavirenz est co-

administré avec un

anticonvulsivant qui est un

substrat des isoenzymes du

CYP450, des contrôles réguliers

des concentrations

d'anticonvulsivants devront être

effectués.

Acide valproïque/éfavirenz

(250 mg deux fois par

jour/600 mg une fois par jour)

Aucun effet cliniquement significatif

sur la pharmacocinétique d'éfavirenz.

Des données limitées suggèrent qu'il

n'y a pas d'effet cliniquement

significatif sur la pharmacocinétique

de l'acide valproïque.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour l'éfavirenz

 Les patients doivent être suivis

pour le contrôle des crises

d'épilepsie.

Vigabatrine/éfavirenz

Gabapentine/éfavirenz

Interaction non étudiée. Aucune

interaction cliniquement significative

n'est attendue puisque la vigabatrine

et la gabapentine sont éliminées

exclusivement sous forme inchangée

par voie urinaire et ne devraient pas

entrer en compétition avec les mêmes

enzymes métaboliques et voies

d'élimination que l'éfavirenz.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

ANTIDEPRESSEURS

Inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine (ISRSs)

Sertraline/éfavirenz

(50 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Sertraline :

ASC : ↓ 39 % (↓ 27 à ↓ 50)

Cmax : ↓ 29 % (↓ 15 à ↓ 40)

Cmin : ↓ 46 % (↓ 31 à ↓ 58)

Efavirenz :

ASC : ↔

Cmax : ↑ 11 % (↑ 6 à ↑ 16)

Cmin : ↔

(induction du CYP3A4)

L'augmentation de la dose de

sertraline doit être guidée par la

réponse clinique. Aucun

ajustement posologique n'est

nécessaire pour l'éfavirenz.

 

Paroxétine/éfavirenz

(20 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Aucune interaction

pharmacocinétique cliniquement

significative.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

Fluoxétine/éfavirenz

Interaction non étudiée. Puisque la

fluoxétine présente un profil

métabolique similaire à la paroxétine,

c'est à dire un effet inhibiteur

puissant sur le CYP2D6, une absence

d'interaction est également attendue

pour la fuoxétine.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

Norépinéphrine et inhibiteur de recapture de la dopamine

Bupropion/Efavirenz

[150 mg en dose unique

(libération prolongée)/600 mg

une fois par jour]

Bupropion :

ASC : ↓ 55 % (↓ 48 à ↓ 62)

Cmax : ↓ 34 % (↓ 21 à ↓ 47) Hydroxybupropion :

ASC : ↔

Cmax : ↑ 50 % (↑ 20 à ↑ 80)

(induction du CYP2B6)

 

Les augmentations posologiques

de bupropion doivent être guidées

par la réponse clinique, mais la

posologie maximale

recommandée de bupropion ne

doit pas être dépassée. Aucun

ajustement posologique n'est

nécessaire pour l'éfavirenz.

ANTIHISTAMINIQUES

Cétirizine/éfavirenz

(10 mg en dose unique/600 mg

une fois par jour)

Cétirizine :

ASC : ↔

Cmax : ↓ 24 % (↓ 18 à ↓ 30)

Ces modifications ne sont pas

considérées comme cliniquement

significatives.

Efavirenz :

Aucune interaction

pharmacocinétique cliniquement significative.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

AGENTS CARDIOVASCULAIRES

Inhibiteurs calciques

Diltiazem/éfavirenz

(240 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Diltiazem :

ASC : ↓ 69 % (↓ 55 à ↓ 79)

Cmax : ↓ 60 % (↓ 50 à ↓ 68)

Cmin : ↓ 63 % (↓ 44 à ↓ 75)

Désacetyl diltiazem :

ASC : ↓ 75 % (↓ 59 à ↓ 84)

Cmax : ↓ 64 % (↓ 57 à ↓ 69)

Cmin : ↓ 62 % (↓ 44 à ↓ 75)

N-monodesméthyl diltiazem :

ASC : ↓ 37 % (↓ 17 à ↓ 52)

Cmax : ↓ 28 % (↓ 7 à ↓ 44)

Cmin : ↓ 37 % (↓ 17 à ↓ 52)

Efavirenz :

ASC : ↑11 % (↑ 5 à ↑ 18)

Cmax : ↑ 16 % (↑ 6 à ↑ 26)

Cmin : ↑ 13 % (↑ 1 à ↑ 26)

(induction du CYP3A4)

L'augmentation des paramètres

pharmacocinétiques de l'éfavirenz

n'est pas considérée comme

cliniquement significative.

Un ajustement posologique du

diltiazem doit être guidé par la

réponse clinique (se référer au

Résumé des Caractéristiques du

Produit du diltiazem). Aucun

ajustement posologique n'est

nécessaire pour l'éfavirenz.

Vérapamil, félodipine, nifédipine

et nicardipine

Interaction non étudiée. Quand

l'éfavirenz est co-administré avec un

inhibiteur calcique qui est un substrat

de l'enzyme CYP3A4, il existe un

risque potentiel de réduction de la

concentration plasmatique de

l'inhibiteur calcique.

Un ajustement posologique des

inhibiteurs calciques doit être

guidé par la réponse clinique (se

référer au Résumé des

Caractéristiques du Produit de

l'inhibiteur calcique).

HYPOLIPEMIANTS

Inhibiteurs de l'HMG-CoA réductase

Atorvastatine/éfavirenz

(10 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Atorvastatine :

ASC : ↓ 43 % (↓ 34 à ↓ 50)

Cmax : ↓ 12 % (↓ 1 à ↓ 26)

2-hydroxy atorvastatine :

ASC : ↓ 35 % (↓ 13 à ↓ 40)

Cmax : ↓ 13 % (↓ 0 à ↓ 23)

4-hydroxy atorvastatine :

ASC : ↓ 4 % (↓ 0 à ↓ 31)

Cmax : ↓ 47 % (↓ 9 à ↓ 51)

Totalité des inhibiteurs de l'HMG-

CoA réductase sous forme active :

ASC : ↓ 34 % (↓ 21 à ↓ 41)

Cmax : ↓ 20 % (↓ 2 à ↓ 26)

Les taux de cholestérol devront

être surveillés régulièrement. Un

ajustement posologique de

l'atorvastatine peut être nécessaire

(voir le Résumé des

Caractéristiques de

l'atorvastatine). Aucun ajustement

posologique n'est nécessaire pour

l'éfavirenz.

Pravastatine/éfavirenz

(40 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Pravastatine :

ASC : ↓ 40 % (↓ 26 à ↓ 57)

Cmax : ↓ 18 % (↓ 59 à ↑ 12)

Les taux de cholestérol devront

être surveillés régulièrement. Un

ajustement posologique de la

pravastatine peut être nécessaire

(voir le Résumé des

Caractéristiques de la

pravastatine). Aucun ajustement

posologique n'est nécessaire pour

l'éfavirenz.

Simvastatine/éfavirenz

(40 mg une fois par jour/600 mg

une fois par jour)

Simvastatine :

ASC : ↓ 69 % (↓ 62 à ↓ 73)

Cmax : ↓ 76 % (↓ 63 à ↓ 79)

Simvastatine sous forme acide :

ASC : ↓ 58 % (↓ 39 à ↓ 68)

Cmax : ↓ 51 % (↓ 32 à ↓ 58)

Totalité des inhibiteurs de l'HMG-

CoA réductase sous forme active :

ASC : ↓ 60 % (↓ 52 à ↓ 68)

Cmax : ↓ 62 % (↓ 55 à ↓ 78)

(induction du CYP3A4)

La co-administration de l'éfavirenz

avec l'atorvastatine, la pravastatine ou

la simvastatine n'a pas modifié l'ASC

ou la Cmax de l'éfavirenz.

Les taux de cholestérol devront

être surveillés régulièrement. Un

ajustement posologique de la

simvastatine peut être nécessaire

(voir le Résumé des

Caractéristiques de la

simvastatine). Aucun ajustement

posologique n'est nécessaire pour

l'éfavirenz.

Rosuvastatine/éfavirenz

Interaction non étudiée. La

rosuvastatine est largement excrétée

par les fèces. Par conséquent, aucune

interaction avec l'éfavirenz n'est

attendue.

Aucun ajustement posologique

n'est nécessaire pour ces

médicaments.

CONTRACEPTIFS HORMONAUX

Oral :

Ethinylestradiol + norgestimate/éf

avirenz

(0,035 mg + 0,25 mg une fois par

jour/600 mg une fois par jour)

Ethinylestradiol :

ASC : ↔

Cmax : ↔

Cmin : ↓ 8 % (↑ 14 à ↓ 25)

Norelgestromine (métabolite actif) :

ASC : ↓ 64 % (↓ 62 à ↓ 67)

Cmax : ↓ 46 % (↓ 39 à ↓ 52)

Cmin : ↓ 82 % (↓ 79 à ↓ 85)

Lévonorgestrel (métabolite actif) :

ASC : ↓ 83 % (↓ 79 à ↓ 87)

Cmax : ↓ 80 % (↓ 77 à ↓ 83)

Cmin : ↓ 86 % (↓ 80 à ↓ 90)

(induction du métabolisme)

Efavirenz : aucune interaction

cliniquement significative. La

signification clinique de ces effets

n'est pas connue.

Une méthode de contraception

mécanique fiable doit être utilisée

en plus des contraceptifs

hormonaux (voir rubrique Grossesse et allaitement).

Injection :

Acétate de

médroxyprogestérone/éfavirenz

(Dose unique de 150 mg

d'ADMP par voie IM)

Lors d'une étude d'interaction

médicamenteuse sur 3 mois, aucune

différence significative des

paramètres pharmacocinétiques de

l'acétate de médroxyprogestérone n'a

été observée entre les sujets recevant

un traitement antirétroviral contenant

de l'éfavirenz et les sujets ne recevant

pas de traitement antirétroviral. Des

résultats comparables ont été

observés par d'autres investigateurs,

bien que les taux plasmatiques

d'acétate de médroxyprogestérone

étaient plus variables dans la

deuxième étude. Dans les deux

études, les taux plasmatiques de

progestérone sont restés bas chez les

sujets recevant l'éfavirenz et l'acétate

de médroxyprogestérone, ce qui est

compatible avec la suppression de

l'ovulation.

Etant donné que les données

disponibles sont limitées, une

méthode de contraception

mécanique fiable doit être utilisée

en plus des contraceptifs

hormonaux (voir rubrique 4.6).

Implant : Etonogestrel/éfavirenz

L'interaction n'a pas été étudiée. Une

diminution de l'exposition à

l'étonogestrel est attendue (induction

de CYP3A4). Il y a eu des

notifications post-commercialisation

occasionnelles d'échecs à la

contraception chez les patientes

traitées par l'étonogestrel et exposées

à l'éfavirenz.

Une méthode de contraception

mécanique fiable doit être utilisée

en plus des contraceptifs

hormonaux (voir rubrique Grossesse et allaitement).

IMMUNOSUPPRESSEURS

Immunosuppresseurs métabolisés

par le CYP3A4 (par exemple

ciclosporine, tacrolimus,

sirolimus)/éfavirenz

Interaction non étudiée. La

diminution de l'exposition à

l'immunosuppresseur est possible

(induction du CYP34). On ne s'attend

pas à ce que les immunosuppresseurs

aient un impact sur l'exposition à

l'éfavirenz.

Un ajustement posologique de

l'immunosuppresseur peut être

nécessaire. Il est recommandé de

surveiller étroitement les

concentrations de

l'immunosuppresseur pendant au

moins deux semaines, (jusqu'à ce

que des concentrations stables

soient atteintes) lors de

l'instauration ou de l'arrêt du

traitement avec l'éfavirenz.

OPIACES

Méthadone/éfavirenz

(Dose d'entretien, 35-100 mg une

fois par jour/600 mg une fois par

jour)

Méthadone :

ASC : ↓ 52 % (↓ 33 % à ↓ 66 %)

Cmax : ↓ 45 % (↓ 25 % à 59 %)

(induction du CYP3A4)

Dans une étude chez des toxicomanes infectés par le VIH, la co-

administration d'éfavirenz et de

méthadone a montré une diminution

des concentrations plasmatiques de

méthadone et des symptômes de

sevrage aux opiacés sont survenus. La dose de méthadone a été augmentée

de 22 % en moyenne pour atténuer

les symptômes de sevrage.

Les patients doivent être

surveillés pour l'apparition de

symptômes de sevrage et leur

dose de méthadone doit être

augmentée de façon adaptée afin

d'atténuer ces symptômes.

Buprénorphine/naloxone/éfaviren

z

Buprénorphine :

ASC : ↓ 50 %

Norbuprénorphine :

ASC : ↓ 71 %

Efavirenz :

Aucune interaction

pharmacocinétique cliniquement

significative.

En dépit de la diminution des

concentrations de buprénorphine,

aucun patient n'a présenté de

syndrome de sevrage. Un

ajustement posologique de la

buprénorphine ou de l'éfavirenz

peut ne pas être nécessaire quand

ils sont co-administrés.

a Intervalles de confiance à 90 % sauf indication contraire.

b Intervalles de confiance à 95 %.

Autres interactions : l'éfavirenz ne se lie pas aux récepteurs des cannabinoïdes. Des résultats faux- positifs pour le test des cannabinoïdes dans les urines ont été rapportés lors de certains dépistages chez les sujets infectés et non-infectés par le VIH et traités par l'éfavirenz. Dans ces cas il est recommandé de procéder à des tests de confirmation utilisant une méthode plus spécifique telle que la chromatographie en phase gazeuse/spectrométrie de masse.

 

Effets indésirables

a.Résumé du _profil de sécurité d'emploi

 

L'éfavirenz a été étudié chez plus de 9 000 patients. Dans un sous-groupe de 1 008 patients adultes ayant reçu 600 mg d'éfavirenz par jour en association avec des IP et/ou des INTI dans le cadre d'études cliniques contrôlées, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés, et de sévérité au moins modérée, ont été les suivants chez au moins 5 % des patients : éruptions cutanées (11,6 %), sensations vertigineuses (8,5 %), nausées (8,0 %), céphalées (5,7 %) et fatigue (5,5 %). Les effets indésirables les plus notoires observés avec l'éfavirenz sont les éruptions cutanées et les symptômes affectant le système nerveux. Les symptômes affectant le système nerveux débutent habituellement peu de temps après l'initiation du traitement et se résolvent généralement après les 2 à 4 premières semaines. Des réactions cutanées sévères tels le syndrome de Stevens-Johnson et l'érythème multiforme, des effets indésirables psychiatriques dont la dépression sévère, la mort par suicide, un comportement similaire à une psychose et des convulsions ont été rapportés chez certains patients traités par éfavirenz. L'administration d'éfavirenz avec de la nourriture peut augmenter l'exposition à l'éfavirenz et peut entraîner une augmentation de la fréquence des effets indésirables (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Le profil de tolérance à long terme des traitements comprenant de l'éfavirenz a été évalué lors d'un essai clinique contrôlé (Etude 006) dans lequel les patients recevaient éfavirenz + zidovudine + lamivudine (n = 412, durée médiane : 180 semaines), éfavirenz + indinavir (n = 415, durée médiane : 102 semaines), ou indinavir + zidovudine + lamivudine (n = 401, durée médiane : 76 semaines). Dans cette étude, l'analyse des données portant sur l'utilisation à long terme de l'éfavirenz n'a pas révélé de nouveaux problèmes de tolérance.

 

b.Tableau récapitulatif des effets indésirables

 

Les effets indésirables d'intensité modérée à sévère étant possiblement liés au traitement (d'après le jugement de l'investigateur) et rapportés au cours des essais cliniques évaluant une association antirétrovirale comprenant de l'éfavirenz à la posologie recommandée (n = 1 008) sont listés ci- dessous. Les effets indésirables observés avec un traitement antirétroviral comportant de l'éfavirenz après la mise sur le marché du médicament sont également listés en italique. La fréquence est définie en utilisant la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000).

Affections du système immunitaire

Peu fréquent

Hypersensibilité

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquent

Hypertriglycéridémie*

Peu fréquent

Hypercholestérolémie*

Affections psychiatriques

Fréquent

Rêves anormaux, anxiété, dépression, insomnie*

Peu fréquent

Labilité émotionnelle, comportement agressif, confusion, euphorie, hallucination, réactions maniaques, réactions paranoïdes, psychose, tentative de suicide, idée suicidaire*

Rare

Délire, névrose , suicide*

Affections du système nerveux

Fréquent

Troubles de la coordination et de l'équilibre d'origine cérébelleuse, troubles de la concentration (3,6 %), sensation vertigineuse (8,5 %), céphalée (5,7 %),

somnolence (2,0 %)*

Peu fréquent

Agitation, amnésie, ataxie, coordination anormale, convulsions, troubles de la pensée*, tremblement

Affections oculaires

Peu fréquent

Vision floue

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Peu fréquent

Acouphènes, vertige

Affections vasculaires

Peu fréquent

Bouffées congestives

Affections gastro-intestinales

Fréquent

Douleurs abdominales, diarrhées, nausées, vomissements

Peu fréquent

Pancréatite

Affections hépatobiliaires

Fréquent

Augmentation de l'aspartate aminotransférase (ASAT)*, augmentation de l'alanine aminotransferase (ALAT)*, augmentation de la gamma-glutamyltransférase

(GGT)*

Peu fréquent

Hépatite aiguë

Rare

Insuffisance hépatique‡,*

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Très fréquent

Eruptions cutanées (11,6 %)*

Fréquent

Prurit

Peu fréquent

Erythème multiforme, syndrome de Stevens-Johnson*

Rare

Dermatites photo-allergiques

Affections des organes de reproduction et du sein

Peu fréquent

Gynécomastie

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquent

Fatigue

*, , voir rubrique Description de certains effets indésirables pour plus de détails.

 

Description de certains effets indésirables

 

Informations relatives à la surveillance après commercialisation

 

Ces effets indésirables ont été identifiés lors de la surveillance après mise sur le marché du

            médicament ; toutefois, les fréquences ont été déterminées en utilisant des données de 16

            essais cliniques (n = 3 969).

Ces effets indésirables ont été identifiés lors de la surveillance après mise sur le marché du

            médicament mais n'ont pas été notifiés en tant qu'effets liés au médicament pour les patients

            traités par éfavirenz dans 16 essais cliniques. La catégorie de fréquence « rare » a été définie

            selon la recommandation européenne « A Guideline on Summary of Product Characteristics

            (SmPC) (rev. 2, Sept 2009) » sur la base d'une estimation de la limite supérieure de l'intervalle

            de confiance à 95 % pour 0 événement en prenant en compte le nombre de patients traités

            par l'éfavirenz dans ces essais cliniques (n = 3 969).

 

Éruptions cutanées

Au cours des études cliniques, 26 % des patients traités par 600 mg d'éfavirenz ont présenté des éruptions cutanées contre 17 % des patients des groupes témoins. Chez 18 % des patients traités par éfavirenz, les éruptions cutanées ont été considérées comme liées au traitement. Moins de 1 % des patients traités par éfavirenz ont présenté des éruptions cutanées sévères et 1,7 % des patients ont interrompu le traitement en raison de ces éruptions. L'incidence des érythèmes multiformes et du syndrome de Stevens-Johnson a été de 0,1 % environ.

 

Les éruptions cutanées sont généralement de type maculo-papuleux bénin à modéré et apparaissent lors des deux premières semaines du traitement par l'éfavirenz. Chez la plupart des patients, ces éruptions disparaissent au bout d'un mois malgré la poursuite de l'éfavirenz. Il est possible de réadministrer l'éfavirenz après une interruption du traitement pour cause d'éruption cutanée. Dans ce cas, il est recommandé d'utiliser des antihistaminiques et/ou des corticostéroïdes appropriés.

 

Le nombre de patients ayant reçu de l'éfavirenz après avoir cessé d'utiliser d'autres antirétroviraux de la classe des INNTI est limité. Principalement basés sur les données de cohortes rétrospectives extraites de la littérature publiée, les taux rapportés d'éruption cutanée récurrente suite à un changement de traitement de la névirapine par l'éfavirenz variaient de 13 % à 18 %, et sont comparables aux taux observés chez les patients traités par l'éfavirenz dans les essais cliniques (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Troubles psychiatriques

Des effets indésirables graves de type psychiatrique ont été rapportés chez des patients traités par l'éfavirenz. Dans des études contrôlées, la fréquence des effets psychiatriques spécifiques graves sont détaillés ci-après :

 

 

Traitement par éfavirenz

(n = 1 008)

Traitement de contrôle

(n = 635)

-

dépression sévère

1,6 %

0,6 %

-

idée suicidaire

0,6 %

0,3 %

-

tentative de suicide non fatale

0,4 %

0 %

-

comportement agressif

0,4 %

0,3 %

-

réactions paranoïdes

0,4 %

0,3 %

-

réactions maniaques

0,1 %

0 %

 

Les patients ayant des antécédents de troubles psychiatriques sont susceptibles de présenter un risque accru de survenue de ces effets indésirables de type psychiatrique avec une gamme de fréquence variant de 0,3 % pour les réactions maniaques à 2,0 % pour à la fois la dépression sévère et les idées suicidaires. Il a également été rapporté lors de la surveillance après la mise sur le marché du médicament des cas de décès par suicides, de délires et de comportements de type psychotique.

 

Symptômes affectant le système nerveux

Dans les essais cliniques contrôlés, les effets indésirables fréquemment rapportés comprennent, entre autres : vertiges, insomnie, somnolence, troubles de la concentration et perturbation des rêves. Des symptômes affectant le système nerveux d'intensité modérée à sévère ont été observés chez 19 % (dont 2 % sévères) des patients recevant de l'éfavirenz contre 9 % (dont 1 % sévère) des patients recevant des traitements témoins. Au cours des études cliniques, 2 % des patients traités par éfavirenz ont interrompu leur traitement du fait de tels symptômes.

 

Ces derniers apparaissent généralement durant les deux premiers jours du traitement et disparaissent souvent après 2 à 4 semaines. Au cours d'une étude chez des sujets non infectés par le VIH, le délai médian de survenue d'un symptôme affectant le système nerveux est d'une heure et sa durée médiane de 3 heures. Les symptômes neurologiques peuvent survenir plus fréquemment lorsque l'éfavirenz est pris en association avec de la nourriture, du fait d'une possible augmentation des concentrations plasmatiques d'éfavirenz (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). La prise au coucher semble améliorer la tolérance de ces symptômes et peut être recommandée durant les premières semaines du traitement et chez les patients continuant à présenter ces symptômes (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Il n'a pas été démontré que la réduction ou le fractionnement des doses apportaient un bénéfice quelconque.

 

L'analyse des données à long terme a montré qu'au-delà de 24 semaines de traitement, les incidences d'apparition de symptômes affectant le système nerveux chez les patients traités par de l'éfavirenz étaient généralement semblables à ceux du bras contrôle.

 

Insuffisance hépatique

Quelques-unes des notifications d'insuffisance hépatique rapportées suite à la mise sur le marché du médicament, dont des cas chez des patients sans pathologie hépatique préexistante ou sans autre facteur de risque identifiable, ont été des hépatites fulminantes qui dans certains cas ont évolué vers une greffe ou un décès.

 

Syndrome de Restauration Immunitaire

Chez les patients infectés par le VIH et présentant un déficit immunitaire sévère au moment de l'instauration du traitement par une association d'antirétroviraux, une réaction inflammatoire à des infections opportunistes asymptomatiques ou résiduelles peut se produire. Des maladies auto-immunes (comme la maladie de Basedow) ont également été rapportées. Cependant, le délai d'apparition décrit est plus variable et ces événements peuvent survenir plusieurs mois après l'instauration du traitement (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Lipodystrophie et anomalies métaboliques

Les traitements par association d'antirétroviraux ont été associés, chez les patients infectés par le VIH, à une redistribution de la masse grasse corporelle (lipodystrophie), incluant une perte du tissu adipeux sous-cutané périphérique et facial, une augmentation de la masse grasse intra-abdominale et viscérale, une hypertrophie mammaire et une accumulation de la masse grasse au niveau rétro-cervical (bosse de bison).

 

Les traitements par association d'antirétroviraux ont été associés à des anomalies métaboliques telles que des hypertriglycéridémie, hypercholestérolémie, résistance à l'insuline, hyperglycémie et hyperlactatémie (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Ostéonécrose

Des cas d'ostéonécrose ont été rapportés, en particulier chez des patients présentant des facteurs de risque connus, un stade avancé de la maladie liée au VIH ou un traitement par association d'antirétroviraux au long cours. Leur fréquence de survenue n'est pas connue (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Anomalies dans les tests biologiques

Enzymes hépatiques : des augmentations des ASAT et des ALAT au-delà de cinq fois la limite supérieure des valeurs normales ont été observées chez 3 % des 1 008 patients traités par 600 mg d'éfavirenz (5 à 8 % après traitement à long terme dans l'étude 006). Des augmentations similaires ont été observées chez les patients dans le bras contrôle (5 % après traitement à long terme). Des augmentations de la GGT au-delà de cinq fois la limite supérieure des valeurs normales ont été observées chez 4 % de l'ensemble des patients traités par 600 mg d'éfavirenz et chez 1,5 à 2 % des patients dans le bras contrôle (7 % des patients traités par éfavirenz et 3 % des patients traités dans le bras contrôle après traitement à long terme). Chez les patients recevant de l'éfavirenz, les augmentations isolées de la gamma-glutamyl-transférase sont susceptibles de refléter une induction enzymatique. Selon les données à long terme de l'étude 006, 1 % des patients dans chaque bras de l'étude ont interrompu leur traitement en raison de troubles hépatiques ou biliaires.

 

Amylase: lors d'études cliniques, dans un sous-groupe de 1 008 patients, des augmentations asymptomatiques des taux d'amylase sérique supérieures à une fois et demie la limite supérieure des valeurs normales ont été observées chez 10 % des patients traités par l'éfavirenz et chez 6 % des patients du groupe témoin. La signification clinique des augmentations asymptomatiques des taux d'amylase sérique est inconnue.

 

Lipides: Des augmentations du cholestérol total de 10 - 20 % ont été observées chez certains volontaires non infectés recevant de l'éfavirenz. Au cours des études cliniques chez des patients naïfs utilisant des traitements antirétroviraux comprenant de l'éfavirenz, le cholestérol total, le HDL- cholestérol et les triglycérides ont augmenté après 48 semaines de traitement (respectivement de 2131 %, 23-34 % et 23-49 %). La proportion de patients ayant un rapport cholestérol total / HDL- cholestérol supérieur à 5 était inchangée. L'amplitude des changements des valeurs lipidiques peut être influencée par des facteurs tels que la durée de traitement et d'autres composants du traitement antirétroviral.

 

d. Population pédiatrique

 

Chez les enfants, les effets indésirables ont été généralement similaires à ceux des adultes. Des éruptions cutanées ont été rapportées plus fréquemment chez les enfants (dans une étude clinique incluant 57 enfants qui recevaient de l'éfavirenz pendant une période de 48 semaines, une éruption cutanée a été rapportée chez 46 % d'entre eux) et étaient souvent plus sévères que chez les adultes (une éruption cutanée sévère a été rapportée chez 5,3 % des enfants). Un traitement prophylactique avec des antihistaminiques appropriés peut être préconisé avant le début du traitement par éfavirenz. Bien que les troubles affectant le système nerveux sont difficiles à rapporter chez les jeunes enfants, ils semblent être moins fréquents chez l'enfant et généralement modérés. Dans une étude clinique menée sur 57 enfants, des symptômes d'intensité modérée affectant le système nerveux sont apparus chez 3,5 % d'entre eux : il s'agissait de sensations vertigineuses principalement. Aucun enfant n'a présenté de symptôme sévères ni d'interruption de traitement en raison de symptômes neurologiques.

 

e. Autres populations particulières

 

Enzymes hépatiques chez des patients co-infectés par l'hépatite B ou C

D'après les données à long terme de l'étude 006, 137 patients dans les bras comprenant de l'éfavirenz (durée médiane de traitement : 68 semaines) et 84 patients dans le bras contrôle (durée médiane : 56 semaines) étaient positifs lors du dépistage de l'hépatite B (Antigène de surface positif) et/ou de l'hépatite C (Anticorps anti-hépatite C positif). Parmi les patients co-infectés dans l'étude 006, des augmentations des ASAT au-delà de cinq fois la limite supérieure des valeurs normales ont été observées chez 13 % des patients traités par éfavirenz et chez 7 % des patients dans le bras contrôle, et des augmentations des ALAT au-delà de cinq fois la limite supérieure des valeurs normales ont été observées respectivement chez 20 % et 7 % des patients. Parmi les patients co-infectés, 3 % de ceux traités par éfavirenz et 2 % de ceux du bras contrôle ont interrompu leur traitement en raison de pathologies hépatiques (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

 

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.

 

Surdosage

Certains patients ayant pris par mégarde 600 mg d'éfavirenz, deux fois par jour, ont signalé une intensification des symptômes affectant le système nerveux. Un patient a éprouvé des contractions musculaires involontaires.

 

Le traitement d'un surdosage par l'éfavirenz consiste à prendre des mesures d'assistance générale avec surveillance des signes vitaux et observation de l'état clinique du patient. L'administration de charbon activé est susceptible de faciliter l'élimination de la quantité d'éfavirenz non absorbée. L'éfavirenz n'a pas d'antidote spécifique. L'éfavirenz étant fortement lié aux protéines plasmatiques, il est peu probable qu'une dialyse entraîne une élimination significative du produit dans le sang.

 

Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines

L'éfavirenz peut provoquer des sensations vertigineuses, des troubles de la concentration et/ou une somnolence. Il est conseillé aux patients d'éviter d'entreprendre des tâches potentiellement dangereuses telles que la conduite ou l'utilisation de machines s'ils présentent ces symptômes.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : Antiviraux à usage systémique, Inhibiteurs non-nucléosidiques de la transcriptase inverse

Code ATC : J05AG03

 

Mécanisme d'action

 

L'éfavirenz est un INNTI du VIH-1. L'éfavirenz se lie directement à la transcriptase inverse du VIH-1 et n'inhibe pas de manière significative la transcriptase inverse du VIH-2, ni les ADN polymérases (α, β, γ ou δ).

 

Activité antivirale

 

La concentration d'éfavirenz libre requise pour obtenir une inhibition de 90 à 95 % des souches de type sauvage ou des isolats de laboratoire et cliniques résistant à la zidovudine varie, in vitro, entre 0,46 et 6,8 nM sur les lignées cellulaires lymphoblastiques, les cellules mononucléées circulantes et les cellules de la lignée macrophages/monocytes.

 

Résistance

Dans les cultures cellulaires, l'efficacité de l'éfavirenz sur les mutants comportant des substitutions d'acides aminés aux points 48, 108, 179, 181 ou 236 de la transcriptase inverse ou sur les mutants comportant des substitutions d'acides aminés dans le gène de la protéase est similaire à celle observée sur des souches de type sauvage. Les substitutions simples ayant engendré la plus grande résistance à l'éfavirenz dans les cultures cellulaires correspondent au changement de la leucine en isoleucine au niveau du codon 100 (L100I, résistance de 17 à 22 fois supérieure) et au changement de la lysine en asparagine au niveau du codon 103 (K103N, résistance de 18 à 33 fois supérieure). Une perte de sensibilité supérieure à 100 fois a été observée vis-à-vis des mutants du VIH exprimant la mutation K103N et comportant d'autres substitutions d'acides aminées dans la transcriptase inverse.

 

Au cours d'essais cliniques associant l'éfavirenz à l'indinavir ou à la zidovudine-lamivudine, la mutation la plus fréquente de la transcriptase inverse sur les isolats viraux de patients présentant une remontée significative de leur charge virale plasmatique est la mutation K103N. Cette mutation a été observée chez 90 % des patients recevant de l'éfavirenz avec un échec virologique. Des substitutions de la transcriptase inverse au niveau des codons 98, 100, 101, 108, 138, 188, 190 ou 225 ont également été observées, mais à des fréquences moindres, et elles ne se manifestaient souvent qu'en association avec la mutation K103N. Le schéma de résistance à l'éfavirenz dû à des substitutions d'acides aminées dans la transcriptase inverse est indépendant des autres traitements antiviraux associés à l'éfavirenz.

 

Résistance croisée

Dans les cultures cellulaires, les profils de résistance croisée de l'éfavirenz, de la névirapine et de la délavirdine ont montré que la substitution K103N confère une perte de sensibilité aux trois INNTI. Deux des trois isolats cliniques résistants à la délavirdine examinés présentaient une résistance croisée vis-à-vis de l'éfavirenz et contenaient la mutation K103N. Un troisième isolat, qui comportait une substitution au niveau du codon 236 de la transcriptase inverse, n'a pas présenté de résistance croisée avec l'éfavirenz.

 

Des isolats viraux de cellules mononucléées circulantes ont été prélevés chez des patients participant à des études cliniques avec l'éfavirenz et présentant des signes d'échec thérapeutique au traitement (rebond de leur charge virale). La sensibilité de ces isolats aux INNTI a été évaluée. Treize isolats qui s'étaient antérieurement révélés résistants à l'éfavirenz se sont également montrés résistants à la névirapine et la délavirdine. Cinq de ces isolats résistants aux INNTI ont présenté la mutation K103N ou la substitution valine à isoleucine au codon 108 (V108I) de la transcriptase inverse. En échec du traitement par éfavirenz, trois des isolats testés sont restés sensibles à l'éfavirenz dans les cultures cellulaires et sont également restés sensibles à la névirapine et à la délavirdine.

 

La possibilité de résistance croisée entre l'éfavirenz et les IP est faible car ces molécules font appel à des cibles enzymatiques différentes. De même, la possibilité de résistance croisée entre l'éfavirenz et les INTI est faible en raison des différents sites de liaison utilisés sur la cible et des différents mécanismes d'action.

 

Efficacité clinique

 

L'éfavirenz n'a pas été étudié dans le cadre d'études cliniques contrôlées chez les patients à un stade avancé de la maladie, notamment chez les patients dont les taux en CD4 sont < 50 cellules/mm3, ni chez les patients ayant été antérieurement exposés aux IP ou aux INNTI. On possède une expérience clinique limitée des associations incluant la didanosine ou la zalcitabine dans le cadre d'essais contrôlés.

 

Lors de deux études contrôlées (006 et ACTG 364) menées pendant une période d'un an environ où l'éfavirenz était associé à des INTI et/ou à des IP, on a observé, chez les patients infectés par le VIH, une réduction de la charge virale au-dessous de la limite de détection et une augmentation des taux de lymphocytes CD4, tant chez les patients n'ayant jamais reçu de traitement antirétroviral que chez les patients ayant déjà reçu des INTI. L'étude 020, qui a duré 24 semaines, a donné des résultats similaires chez les patients antérieurement traités par des INTI. Dans ces études, la posologie de l'éfavirenz a été de 600 mg en une prise quotidienne. La dose d'indinavir a été de 1 000 mg toutes les 8 heures en association à l'éfavirenz et de 800 mg toutes les 8 heures en l'absence d'un traitement associé par l'éfavirenz. La posologie du nelfinavir a été de 750 mg, trois fois par jour. Dans chacune des études suivantes, les INTI ont été administrés toutes les 12 heures à des doses standard.

 

L'étude 006 est une étude randomisée, ouverte, comparant les associations éfavirenz + zidovudine + lamivudine ou éfavirenz + indinavir à l'association indinavir + zidovudine + lamivudine chez 1 266 patients n'ayant jamais été traités par éfavirenz, lamivudine, inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse et antiprotéases. A la baseline, le taux moyen de CD4 était de 341 cellules/mm3 et le taux moyen d'ARN-VIH plasmatique était de 60 250 copies/ml. Les résultats d'efficacité de l'étude 006, sur un sous-groupe de 614 patients qui avaient été inclus dans l'étude depuis au moins 48 semaines, sont présentés dans le tableau 2. Dans l'analyse des taux de réponse (Non Completer = Failure [NC = F]) : les patients pour lesquels on ne dispose pas de données au moment de l'analyse sont considérés comme des échecs), les patients étant sortis prématurément de l'étude pour une raison quelconque ou ayant manqué une mesure de leur ARN-VIH plasmatique, laquelle a été précédée ou suivie d'une mesure supérieure à la limite de détection, ont été considérés comme ayant un taux d'ARN-VIH supérieure à 50 ou à 400 copies/ml pour ce qui concerne les données manquantes.

 

Tableau 2 : Résultats d'efficacité de l'étude 006

Traitementsd

n

Taux de réponse (NC = Fa)

ARN-VIH plasmatique

Médiane des variations par

rapport à la valeur de base des

CD4

Cellules/mm3 (E.S.M.c)

48 semaines

< 400 copies/ml

(IC à 95 %b)

48 semaines

< 50 copies/ml (IC

à 95 %b)

48 semaines

EFV +

ZDV + 3TC

202

67 %

(60 %, 73 %)

62 %

(55 %, 69 %)

187

(11,8)

EFV + IDV

206

54 %

(47 %, 61 %)

48 %

(41 %, 55 %)

177

(11,3)

IDV +

ZDV + 3TC

206

45 %

(38 %, 52 %)

40 %

(34 %, 47 %)

153

(12,3)

a NC = F, patients n'ayant pas terminé l'étude = Echec.

b IC, intervalle de confiance.

c E.S.M., erreur standard de la médiane.

d EFV, éfavirenz ; ZDV, zidovudine ; 3TC, lamivudine ; IDV, indinavir.

 

Les résultats à long terme de l'étude 006 à 168 semaines (160 patients recevant EFV+IDV,

196 patients recevant EFV+ZDV+3TC et 127 patients recevant IDV+ZDV+3TC ont respectivement terminé l'étude) suggèrent la durabilité de la réponse en terme de proportion de patients ayant un taux d'ARN-VIH plasmatique < 400 copies/ml, de proportion de patients ayant un taux d'ARN-VIH plasmatique < 50 copies/ml et en terme d'augmentation moyenne par rapport à la baseline du taux de CD4.

 

Les résultats d'efficacité des études ACTG 364 et 020 sont présentés dans le tableau 3. L'étude ACTG 364 a inclus 196 patients qui ont été traités par des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse et pas par des antiprotéases ou des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse. L'étude 020 a inclus 327 patients qui ont été traités par des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse et pas par des antiprotéases ou des inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse. Les médecins étaient autorisés à changer les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse de leurs patients au moment de l'inclusion dans l'étude. Les taux de réponses ont été plus élevés chez les patients chez lesquels les inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse ont été modifiés.

 

Tableau 3 : Résultats d'efficacité des études ACTG 364 et 020

 

Taux de réponse (NC = Fa)

ARN-VIH plasmatique

Médiane des variations

par rapport à la valeur de

base des CD4

Numéro de

l'étude/Traitement

sb

n

%

(IC à

95 %c)

%

(IC à

95 %c)

cellules/mm3

(E.S.M.d)

Etude ACTG 364

 

< 500 copies/ml

< 50 copies/ml

 

 

48 semaines

 

 

 

 

 

 

 

EFV + NFV + IN

65

70

(59, 82)

---

---

107

(17,9)

TIs

 

 

 

 

 

 

 

EFV + INTIs

65

58

(46, 70)

---

---

114

(21,0)

NFV + INTIs

66

30

(19, 42)

---

---

94

(13,6)

Etude 020

 

< 400 copies/ml

< 50 copies/ml

 

 

24 semaines

 

 

 

 

 

 

 

EFV + IDV + IN

157

60

(52, 68)

49

(41, 58)

104

(9,1)

TIs

 

 

 

 

 

 

 

IDV + INTIs

170

51

(43, 59)

38

(30, 45)

77

(9,9)

a NC = F, patients n'ayant pas terminé l'étude = Echec.

b EFV, éfavirenz ; ZDV, zidovudine ; 3TC, lamivudine ; IDV, indinavir ; INTI, inhibiteur nucléosidique de la transcriptase inverse ; NFV, nelfinavir.

c IC, Intervalle de confiance.

d E.S.M., Erreur standard de la médiane.

---, non effectué

 

Population pédiatrique

L'étude ACTG 382 est une étude en cours non contrôlée regroupant 57 enfants (3 à 16 ans) antérieurement traités par des INTI. Elle permet d'étudier la pharmacocinétique, l'activité antivirale et l'innocuité de l'éfavirenz associé au nelfinavir (20 - 30 mg/kg, trois fois par jour) et à un ou plusieurs INTI. La posologie initiale de l'éfavirenz est équivalente à une dose de 600 mg (ajustée en fonction de la surface corporelle calculée sur le poids). Le taux de réponse, qui se fonde sur l'analyse NC = F du pourcentage des patients dont l'ARN-VIH plasmatique est < 400 copies/ml, après 48 semaines, est de 60 % (IC à 95 % : 47 à 72) et de 53 % (IC 40 à 66) sur le pourcentage de patients dont l'ARN-VIH plasmatique est < 50 copies/ml. La moyenne des taux de lymphocytes CD4 a augmenté de 63 ± 34,5 cellules/mm3 par rapport aux valeurs de base. La durée de réponse était similaire à celle observée chez les adultes.

Absorption

Cinq heures après l'ingestion d'une dose orale unique comprise entre 100 et 1 600 mg d'éfavirenz, les concentrations plasmatiques maximales obtenues par les sujets non infectés sont comprises entre 1,6 et 9,1 microM. L'augmentation des doses donne lieu à une élévation de la Cmax et de l'aire sous la courbe pour les doses allant jusqu'à 1 600 mg. Cependant, l'élévation de ces paramètres n'est pas tout à fait proportionnelle, ce qui suggère que l'absorption est moindre avec des doses élevées. Le délai nécessaire pour obtenir des concentrations plasmatiques maximales (de 3 à 5 heures) reste inchangé après des doses multiples et les concentrations plasmatiques atteignent l'état d'équilibre au bout de 6 à 7 jours.

Chez les patients infectés par le VIH, les valeurs moyennes à l'état d'équilibre de la Cmax, de la Cmin et de l'aire sous la courbe sont linéaires aux doses quotidiennes de 200, 400 et 600 mg. Chez 35 patients recevant 600 mg d'éfavirenz en prise quotidienne unique, la valeur de la Cmax à l' l'état d'équilibre était de 12,9 ± 3,7 microM (29 %) [moyenne ± écart-type (% coefficient de variation)] tandis que la valeur de la Cmin à l' l'état d'équilibre était de 5,6 ± 3,2 microM (57 %). Quant à l'aire sous la courbe, elle atteint 184 ± 73 microM•h (40 %).

Effet de la nourriture

L'aire sous la courbe et la Cmax après une dose unique de 600 mg d'éfavirenz comprimé pelliculé chez les volontaires non infectés ont été augmentées respectivement de 28 % (IC. 90 % : 22 à 33 %) et 79 % (IC 90 % : 58 à 102 %) après un repas riche en graisses, par rapport aux valeurs obtenues après la prise du médicament à jeun (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).

Distribution

L'éfavirenz est fortement lié aux protéines plasmatiques humaines (de 99,5 à 99,75 % environ), et surtout à l'albumine. Chez les patients infectés par le VIH-1 (n = 9) ayant reçu de 200 à 600 mg d'éfavirenz par jour pendant au moins un mois, les concentrations dans le liquide céphalorachidien sont comprises entre 0,26 et 1,19 % (moyenne de 0,69 %) de la concentration plasmatique correspondante. Cette proportion est environ trois fois supérieure à la fraction plasmatique (libre) non liée aux protéines de l'éfavirenz.

Biotransformation

Des études chez l'homme et des études in vitro sur des microsomes hépatiques humains ont montré que l'éfavirenz était principalement métabolisé par le cytochrome P450 en métabolites hydroxylés avec glucuronoconjugaison ultérieure de ces métabolites. Ces métabolites sont inactifs contre le VIH- 1. Les études in vitro suggèrent que le CYP3A4 et le CYP2B6 sont les principales isoenzymes responsables du métabolisme de l'éfavirenz et que ce dernier inhibe les isoenzymes 2C9, 2C19 et 3A4 du cytochrome P450. Dans des études in vitro, l'éfavirenz n'a pas inhibé l'isoenzyme CYP2E1 et a inhibé les isoenzymes CYP2D6 et CYP1A2 à des concentrations bien supérieures à celles obtenues cliniquement.

La concentration plasmatique d'éfavirenz peut être augmentée chez les patients homozygotes G516T, variante génétique de l'isoenzyme CYP2B6. Les conséquences cliniques d'une telle association ne sont pas connues ; cependant, la probabilité d'une fréquence et sévérité accrue des effets indésirables liés à l'éfavirenz ne peut être exclue.

Il a été montré que l'éfavirenz induit le CYP3A4 et CYP2B6, ce qui signifie qu'il induit son propre métabolisme, ce qui peut être cliniquement significatif chez certains patients. Chez les volontaires non infectés, l'administration réitérée de 200 à 400 mg par jour, pendant 10 jours, s'est traduite par une accumulation inférieure à celle prévue (de 22 à 42 % inférieure) et des demi-vies d'élimination plus courtes comparées à l'administration d'une dose unique (voir ci-dessous). Il a été montré que l'éfavirenz induit également l'UGT1A1. Les concentrations du raltégravir (un substrat de l'UGT1A1) sont diminuées en présence d'éfavirenz (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions, tableau 1). Bien que les données in vitro suggèrent que l'éfavirenz inhibe le CYP2C9 et CYP2C19, il existe des rapports contradictoires à la fois d'augmentation et de diminution des concentrations des substrats de ces enzymes en cas de coadministration avec l'éfavirenz in vivo. L'effet final de la co-administration n'est pas clair.

Elimination

Après administration unique, l'éfavirenz possède une demi-vie d'élimination relativement longue, d'au moins 52 heures, tandis que la demi-vie d'élimination est comprise entre 40 et 55 heures après administration réitérée. Environ 14 à 34 % d'une dose d'éfavirenz radiomarquée sont retrouvés dans les urines et moins de 1 % de la dose d'éfavirenz est excrété sous forme inchangée dans les urines.

Insuffisance hépatique

Dans une étude de dose unique, la demi-vie était deux fois plus importante chez le seul patient présentant une insuffisance hépatique sévère (Child Pugh, Classe C), ce qui suggère la possibilité d'une accumulation bien supérieure. Une étude à dose multiple n'a démontré aucun effet significatif sur la pharmacocinétique de l'éfavirenz chez des patients atteints d'une insuffisance hépatique légère (Child-Pugh, Classe A) comparée aux contrôles. Les données étaient insuffisantes pour déterminer si une insuffisance hépatique modérée ou sévère (Child-Pugh, Stade B ou C) avaient un effet sur la pharmacocinétique de l'éfavirenz.

Sexe, population et âge

Bien que des données limitées suggèrent que les femmes de même que les patients d'origine asiatique et des îles pacifiques soient susceptibles d'avoir des taux d'éfavirenz supérieurs, ces derniers ne semblent pas présenter une tolérance moindre à l'éfavirenz. Les personnes âgées n'ont pas fait l'objet d'études pharmacocinétiques.

Population pédiatrique

Chez 49 enfants ayant reçu l'équivalent d'une dose de 600 mg d'éfavirenz (calculée en fonction de la surface corporelle), la valeur moyenne de la Cmax à l'état d'équilibre est de 14,1 microM, la valeur moyenne de la Cmin à l'état d'équilibre est de 5,6 microM et l'aire sous la courbe est de 216 microM.h. Chez les enfants, la pharmacocinétique de l'éfavirenz est similaire à celle des adultes.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :

2 ans

 

Précautions particulières de conservation :

Pas de précautions particulières de conservation.

Boîte de 30 x 1 comprimé pelliculé sous plaquettes thermoformées prédécoupées blanc opaque en PVC/PVDC-Aluminium.