Sufentanil renaudin 5 microgrammes/ml, solution injectable (iv ou péridurale), boîte de 10 ampoules de 2 ml
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Sufentanil renaudin 5 µg/ml est un médicament générique mis à disposition dans le milieu hospitalier sous forme de solution injectable (iv ou péridurale) (10) à base de Sufentanil (10 µg/2 mL).
Mis en vente le 11/10/2005 par RENAUDIN. Médicament pris en charge par les collectivités et rétrocédable par les pharmacies hospitalières par prolongation des conditions d'inscription.
À propos
- Sufentanil
Principes actifs
- Sodium hydroxyde (E524)
- Sodium chlorure
- Chlorhydrique acide (E507)
- Eau pour préparations injectables
Excipients
système nerveux
anesthésiques
anesthésiques generaux
anesthésiques opioïdes
sufentanil
Classification ATC
Statut
Ce médicament est autorisé sur le marché depuis le 11/10/2005.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Anesthésie générale
- Anesthésie analgésique en chirurgie cardiovasculaire
- Analgésie chirurgicale
- Analgésie obstétricale
- Analgésie post-opératoire
- Sédation prolongée en unité de soins intensifs ou en réanimation
Indications thérapeutiques
Analgésique central réservé à l'anesthésie-réanimation, le sufentanil peut être utilisé dans les indications suivantes :
- en tant qu'analgésique d'appoint au cours de l'entretien d'une anesthésie générale balancée de moyenne ou longue durée en association à un hypnotique et (ou) un agent anesthésique volatil et un agent myorelaxant ;
- en tant qu'agent anesthésique principal pour l'induction et l'entretien d'une anesthésie analgésique, avec 100% d'oxygène, au cours d'interventions chirurgicales majeures telle que la chirurgie cardiovasculaire ;
- en administration péridurale, en dose unique ou répétée ou en perfusion, seul ou en association avec un anesthésique local pour l'analgésie chirurgicale, obstétricale ou post-opératoire ;
- en sédation prolongée en unité de soins intensifs ou en réanimation, de patients ventilés.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
CONTRE-INDIQUE :
- Intolérance connue au sufentanil ou aux morphiniques.
- Associations aux IMAO, avec le respect d'un délai suffisant après l'arrêt d'un traitement par l'IMAO pour permettre l'élimination du produit (voir rubrique interactions).
- Traitement ou pathologie associés pouvant contre-indiquer une administration par voie péridurale.
- Agonistes-antagonistes morphiniques : nalbuphine, buprénorphine, pentazocine (voir rubrique interactions).
DECONSEILLE :
- Allaitement : le passage dans le lait maternel n'est pas documenté. En conséquence l'allaitement doit être suspendu pendant les 24 heures suivant l'administration de sufentanil.
- Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
Posologie et mode d'administration
- Ce produit ne doit être administré que par des médecins spécialisés en anesthésie-réanimation ou en médecine d'urgence et familiarisés avec l'utilisation des anesthésiques, ou sous leur contrôle, et disposant de tout le matériel d'anesthésie-réanimation nécessaire.
- Les recommandations des sociétés savantes concernées doivent être respectées, notamment en cas d'utilisation en situation extra-hospitalière (situation d'urgence ou transport médicalisé).
- Le sufentanil est le plus souvent administré en association à d'autres agents : anesthésiques intraveineux, anesthésiques volatils, benzodiazépines.
- La posologie est variable selon la technique anesthésique, l'état du patient et les modalités de contrôle de la ventilation.
- En fonction de ses différentes indications, le mode d'emploi et les posologies sont les suivantes :
VOIE INTRAVEINEUSE :
- Anesthésie générale balancée :
. Interventions de courte ou de moyenne durée (1 à 2 heures) : 0,1 à 2 microgrammes/kg à l'induction en association à un hypnotique et (ou) un agent anesthésique volatil et un agent myorelaxant.
Des doses de 10 à 25 microgrammes de sufentanil peuvent être réadministrées lors de l'entretien de l'anesthésie en fonction des signes cliniques d'allégement de l'analgésie et en fonction de la tolérance à la dose initiale ;
. Interventions chirurgicales majeures (durée supérieure à 2 heures) : la dose totale sera calculée sur la base d'une administration de 1 microgramme/kg/h, à adapter selon l'intervention chirurgicale, l'état du patient et des produits associés, 75% de la dose totale pouvant être administrés en bolus à l'induction et l'entretien, assuré soit par des réinjections de 10 à 50 microgrammes en fonction des signes cliniques d'allégement de l'analgésie soit par une perfusion continue. Le sufentanil peut être associé à un hypnotique et (ou) un agent anesthésique volatil et un agent myorelaxant.
- Anesthésie analgésique (chirurgie cardiovasculaire) :
. Dose bolus à l'induction de 8 à 20 microgrammes/kg en association avec 100% d'oxygène et un agent myorelaxant compatible avec l'état cardiovasculaire du patient.
Un bolus supplémentaire de 5 à 10 microgrammes/kg doit être administré avant la sternotomie. L'entretien est assuré soit par des doses répétées de 25 à 50 microgrammes administrées en fonction des signes d'allégement de l'analgésie et de la tolérance du patient au bolus initial soit par une perfusion continue.
. En comparaison aux autres morphiniques utilisés dans de tels protocoles, la dose des médicaments associés tels que anesthésiques volatils, benzodiazépines, doit en général être réduite.
. La dose totale administrée en chirurgie cardiovasculaire est en moyenne de 12 à 30 microgrammes/kg avec un délai moyen d'extubation prévisible de 12 à 18 heures.
. Toutefois la posologie devra être ajustée en fonction des autres agents anesthésiques utilisés, des variations individuelles et du délai d'extubation.
- Sédation prolongée en unité de soins intensifs ou en réanimation, de patients ventilés : 0,2 à 2 microgrammes/kg/heure, selon le degré de sédation nécessaire et les doses respectives des produits éventuellement associés.
VOIE PERIDURALE :
- Chirurgie générale (thoracique, urologique, orthopédique) :
Une dose initiale de 0,75 microgramme/kg diluée dans 10 ml permet une analgésie de 4 à 8 heures. Des boli supplémentaires de 25 à 50 microgrammes peuvent être administrés en fonction des signes d'allégement de l'analgésie.
- Obstétrique :
Dose bolus de 15 à 20 microgrammes diluée dans un volume de 10 ml associée à un anesthésique local telle la bupivacaïne (0,125%-0,25%). Il est recommandé de ne pas dépasser la dose totale de 30 microgrammes de sufentanil.
- Analgésie post-césarienne :
Doses bolus de 25 microgrammes diluée dans un volume de 10 ml, associée à un anesthésique local telle la bupivacaïne (0,125%-0,25%). Il est recommandé de ne pas dépasser la dose totale de 30 microgrammes de sufentanil.
- Analgésie post-opératoire :
Dose bolus de 0,75 microgramme/kg diluée dans un volume de 10 ml en dose unique ou répétée en fonction des signes d'allégement de l'analgésie (25 à 50 microgrammes), ou en perfusion à la dose de 0,2 à 0,3 microgramme/kg/h.
Mises en garde et précautions d'emploi
- Lors de l'utilisation du sufentanil en sédation prolongée, il est nécessaire :
. de disposer du matériel d'assistance respiratoire et de réanimation cardiocirculatoire ;
. que le patient soit sous ventilation contrôlée ;
. que l'administration de sufentanil soit stoppée avant l'extubation du patient. A titre d'exemple, dans les études effectuées, le délai d'extubation ou de reprise de la ventilation spontanée après arrêt de la perfusion, était de 3 à 8 heures, pour la plupart des patients, pour des durées d'administration de 12 à 18 heures, et des posologies de 1 à 2 microgrammes/kg/heure.
- Comme pour les autres morphinomimétiques puissants :
. La dépression respiratoire est proportionnelle à la dose et peut être contrôlée par l'administration d'antimorphiniques (naloxone). La durée de la dépression respiratoire pouvant être supérieure à la durée d'action de l'antimorphinique, l'administration de doses supplémentaires de ce dernier peut s'avérer nécessaire. L'analgésie profonde s'accompagne d'une dépression respiratoire marquée qui peut persister (ou réapparaître) en période post-opératoire. Les patients doivent être placés sous surveillance respiratoire et des antimorphiniques doivent être immédiatement disponibles.
Une hyperventilation fréquente en cours d'anesthésie peut modifier les réponses du patient au CO2, entraînant une modification de la ventilation post-opératoire.
. La bradycardie peut être prévenue ou supprimée par l'administration d'un anticholinergique (atropine).
. Une rigidité musculaire, en particulier rigidité thoracique, peut apparaître. Cette rigidité peut être évitée en prenant les mesures suivantes : administration lente (précaution généralement suffisante lorsque sufentanil est utilisé à faibles doses), prémédication par les benzodiazépines ou l'utilisation de curares.
. Des mouvements (myo)cloniques non épileptiques peuvent être observés.
. Une élévation transitoire de 55 à 100% de la pression intracrânienne lors de l'administration de sufentanil par voie IV chez des traumatisés crâniens, a été observée.
. En cas d'hypovolémie non corrigée ou d'insuffisance cardiaque non compensée, la dose d'induction devra être adaptée et administrée lentement afin d'éviter une dépression cardiovasculaire souvent majorée par l'administration concomitante d'autres drogues anesthésiques.
. Lors d'utilisation obstétricale par voie IV, le sufentanil sera administré après le clampage du cordon ombilical pour prévenir un éventuel effet dépresseur respiratoire chez le nouveau-né.
. L'administration de sufentanil en bolus IV rapide doit être évitée chez les patients présentant des troubles de la circulation intracérébrale : chez ces patients, une diminution transitoire de la pression artérielle moyenne a parfois été associée à une réduction de courte durée de la pression de perfusion cérébrale.
. Les patients sous traitement morphinique chronique ou présentant des antécédents de toxicomanie aux morphiniques peuvent nécessiter des doses plus élevées.
. Une diminution de la posologie est recommandée chez les patients présentant : une hypothyroïdie non contrôlée ; une maladie pulmonaire ; une capacité respiratoire diminuée ; une insuffisance hépatique ou rénale et chez les patients alcooliques. Chez ces patients, la surveillance post-opératoire doit être prolongée.
. L'administration péridurale du sufentanil pour l'analgésie post-opératoire doit être faite en salle de réveil ou de soins intensifs et les effets secondaires respiratoires doivent être soigneusement surveillés, pendant au moins 1 heure suivant son administration. Le risque de dépression respiratoire est majoré lors de l'administration péridurale de doses répétées et relativement rapprochées de sufentanil.
- Grossesse : les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces. En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du sufentanil lorsqu'il est administré pendant la grossesse. En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser le sufentanil pendant la grossesse.
En obstétrique, par voie péridurale : l'association du sufentanil (à la dose totale maximale de 30 microgrammes) et de bupivacaïne, a fait l'objet d'études cliniques contrôlées (voir rubrique posologie et mode d'administration). En raison du risque de dépression respiratoire chez le nouveau-né, un antimorphinomimétique doit toujours être disponible pour le nouveau-né.
Grossesse et allaitement
Grossesse :
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n'existe pas actuellement de données suffisamment pertinentes pour évaluer un éventuel effet malformatif ou foetotoxique du sufentanil lorsqu'il est administré pendant la grossesse.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser le sufentanil pendant la grossesse.
En obstétrique, par voie péridurale : l'association du sufentanil (à la dose totale maximale de 30 microgrammes) et de bupivacaïne, a fait l'objet d'études cliniques contrôlées (voir rubrique posologie et mode d'administration). En raison du risque de dépression respiratoire chez le nouveau-né, un antimorphinomimétique doit toujours être disponible pour le nouveau-né.
Allaitement :
Le passage dans le lait maternel n'est pas documenté.
En conséquence l'allaitement doit être suspendu pendant les 24 heures suivant l'administration de sufentanil.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
ASSOCIATIONS CONTRE-INDIQUEES :
- IMAO : voir rubrique contre-indications.
- Agonistes-antagonistes morphiniques (nalbuphine, buprénorphine, pentazocine) : diminution de l'effet antalgique par blocage compétitif des récepteurs, avec risque d'apparition d'un syndrome de sevrage.
ASSOCIATION DECONSEILLEE :
Alcool : majoration par l'alcool de l'effet sédatif des analgésiques morphiniques.
L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines. Eviter la prise de boissons alcoolisées et de médicaments contenant de l'alcool.
ASSOCIATIONS A PRENDRE EN COMPTE :
- Autres dépresseurs du système nerveux central : antidépresseurs sédatifs, antihistaminiques H1 sédatifs, anxiolytiques, hypnotiques, méthadone, neuroleptiques, clonidine et apparentés, thalidomide : majoration de la dépression centrale. L'altération de la vigilance peut rendre dangereuses la conduite de véhicules et l'utilisation de machines.
- Autres morphiniques (analgésiques, antitussifs, traitements de substitution), barbituriques, benzodiazépines : risque majoré de dépression respiratoire, pouvant être fatale en cas de surdosage.
ASSOCIATIONS POUVANT MODIFIER LES EFFETS HEMODYNAMIQUES DU SUFENTANIL :
- Protoxyde d'azote pouvant produire une dépression cardiovasculaire avec de hautes doses de sufentanil.
- Myorelaxants qui devront être utilisés en tenant compte de leurs effets hémodynamiques propres.
- Inhibiteurs calciques risquant de majorer les propriétés cholinergiques du sufentanil.
- Bêtabloquants dont l'utilisation au long cours nécessite un ajustement de la dose initiale et d'entretien du sufentanil.
- Benzodiazépines pouvant majorer une hypotension à l'induction.
Effets indésirables
- Ceux des morphinomimétiques, en particulier : dépression respiratoire, apnée, rigidité musculaire (en particulier rigidité thoracique), mouvements myocloniques, bradycardie, hypotension (transitoire), nausées ou vomissements et sensation de vertige.
- Autres effets indésirables moins fréquemment rapportés :
. Laryngospasme.
. Réactions d'hypersensibilité et asystolie ont été rapportées chez des patients polymédicamentés au cours de l'anesthésie. Le lien de causalité avec le sufentanil n'a pas été établi.
. De très rares cas de dépression respiratoire secondaire survenant en période post-opératoire ont été rapportés (se reporter également à mises en garde et précautions d'emploi).
. Une sédation, un prurit, des nausées et (ou) des vomissements, une dépression respiratoire avec bradypnée et (ou) apnée peuvent être observés après administration péridurale ou intrathécale.
L'incidence et la sévérité d'une dépression respiratoire précoce peuvent être réduites par l'administration associée d'adrénaline par voie péridurale.
Surdosage
- Symptômes :
. Un surdosage en sufentanil se traduit par une exacerbation des signes pharmacologiques.
. La dépression respiratoire constitue le signe clinique principal et varie, selon la sensibilité individuelle, de la bradypnée à l'apnée.
- Traitement :
. En cas d'hypoventilation ou d'apnée, assurer une oxygénation et une ventilation assistée ou contrôlée adéquate.
. Un antimorphinique (naloxone) doit être utilisé pour contrôler la dépression respiratoire. Par ailleurs, un traitement symptomatique sera mis en oeuvre, si nécessaire. La dépression respiratoire pouvant durer plus longtemps que l'effet de l'antimorphinique, il peut être nécessaire de renouveler l'administration de ce dernier.
. En cas de dépression respiratoire associée à une rigidité musculaire, l'administration par voie intraveineuse d'un curare dépolarisant peut s'avérer nécessaire pour faciliter la mise en place de la ventilation assistée ou contrôlée.
. Le patient doit être placé sous stricte observation médicale ; contrôler la température corporelle et la prise de fluides. Si l'hypotension est sévère ou si elle persiste, le risque d'hypovolémie doit être pris en compte et contrôlé par administration parentérale de liquides de remplissage.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
En cas d'administration de sufentanil, au cours d'une administration en ambulatoire, le patient ne doit pas conduire dans les 24 heures qui suivent l'administration.
Propriétés pharmacologiques
Classe pharmacothérapeutique : ANALGESIQUES GENERAUX, Code ATC : N01AH03.
- Anesthésique majeur, réservé à l'anesthésie et à la réanimation.
- Le sufentanil est un analgésique morphinomimétique très puissant (7 à 10 fois plus puissant que le fentanyl chez l'homme).
- Sa marge de sécurité chez le rat est plus élevée que celle du fentanyl et de la morphine. Par voie intraveineuse, le délai d'action est court, l'accumulation limitée et l'élimination rapide des sites tissulaires de stockage permet un réveil rapide. Comme d'autres morphinomimétiques, le sufentanil peut, selon la dose et la vitesse d'administration, provoquer une rigidité musculaire, une euphorie, un myosis, une bradycardie.
- Les dosages d'histamine n'ont pas mis en évidence de libération d'histamine par le sufentanil.
- Tous les effets du sufentanil sont immédiatement et complètement antagonisables par l'utilisation d'antimorphiniques spécifiques (naloxone).
- L'intensité de l'analgésie est dose-dépendante et doit être adaptée à l'intervention chirurgicale.
- A des doses allant jusqu'à 8 microgrammes/kg, le sufentanil procure une analgésie profonde ; à des doses > 8 microgrammes/kg, le sufentanil procure une anesthésie analgésique profonde.
- L'administration péridurale de 50 microgrammes de sufentanil procure une hypoalgésie segmentaire d'environ 3 heures dans les 15 minutes qui suivent son administration, potentialisée en durée par l'administration conjointe d'adrénaline.
VOIE INTRAVEINEUSE :
- Le sufentanil a une cinétique triphasique dont les demi-vies associées à chaque phase varient de 2,3 à 4,5 minutes et de 35 à 73 minutes pour les phases de distribution et de 656 à 938 minutes (moyenne 784 minutes) pour la phase terminale. Le volume du compartiment central Vc est de 14,2 L, le volume à l'équilibre (Vdss) est de 344 L et la clairance de 917 ml/minute.
- La valeur de la demi-vie terminale d'élimination est de l'ordre de 10-16 heures. Pour des durées d'administration de moins de 6-8 heures, la décroissance de la concentration plasmatique permettant une reprise de la ventilation spontanée est décrite par la demi-vie de distribution.
- Le foie et l'intestin grêle sont les principaux sites de biotransformation. Environ 80% de la dose administrée sont éliminés dans les 24 heures suivant l'administration, 2% seulement sont éliminés sous forme inchangée. La liaison aux protéines plasmatiques est à pH 7,4 de 92,5%. Elle est sensible aux variations de pH.
- La demi-vie terminale peut être allongée chez les nourrissons de moins de 1 mois, les sujets âgés de plus de 65 ans, les insuffisants hépatiques, les patients obèses pesant plus de 30% du poids idéal normalisé.
CONCENTRATIONS EFFICACES :
- En anesthésie : Après administration intraveineuse, les concentrations plasmatiques de sufentanil comprises entre 0,15 et 0,6 ng/ml permettent généralement, en association avec les agents anesthésiques hypnotiques (volatils ou intraveineux), d'entretenir une anesthésie satisfaisante en chirurgie générale. Des concentrations comprises entre 0,4 et 2 ng/ml sont requises en chirurgie cardiaque. Après le temps nécessaire à l'établissement de l'équilibre entre le plasma et le site d'effet cérébral (environ 6 minutes), ces concentrations sont identiques entre le plasma et le site d'effet.
La reprise d'une ventilation spontanée est obtenue en moyenne pour une concentration de 0,2 ng/ml.
- En sédation : En sédation de longue durée, le sufentanil est le plus souvent associé à une benzodiazépine (midazolam), les concentrations plasmatiques nécessaires sont fonction des doses respectives des agents analgésiques utilisés et de la profondeur désirée de la sédation. Elles sont généralement comprises entre 0,3 et 2 ng/ml.
VOIE PERIDURALE :
Par voie péridurale, le sufentanil franchit rapidement la dure mère. La majeure partie du produit est simultanément résorbée par voie vasculaire. Dans le LCR, l'élimination s'effectue avec une demi-vie de 3 à 4 heures.
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation:
Avant dilution : 2 ans.
Après dilution : Du point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement. En cas d'utilisation non immédiate, les durées et conditions de conservation après dilution et avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur.
Précautions particulières de conservation :Conserver les ampoules dans l'emballage extérieur, à l'abri de la lumière.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé à d'autres médicaments.
Pas d'exigences particulières.
2 ml en ampoule (verre incolore de type I). Boîte de 10.