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Estradiol g gam 100 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique, boîte de 8 sachets de 1

Estradiol g gam est un médicament sous forme de dispositif transdermique (8) (100microgrammes/24heures).
Autorisation de mise sur le marché le 11/05/2000 par SANDOZ au prix de 6,46€ et retiré du marché le 22/07/2008.

 

À propos

    Principes actifs

  • Estradiol

    Excipients

  • Matrice adhésive :
  • Copolymère acrylique
  • Alpha-tocophérol (E307)
  • Support :
  • Polyéthylène téréphtalate
  • Film protecteur pelable :
  • Polyester siliconé

    Classification ATC

    • système génito-urinaire et hormones sexuelles

      • hormones sexuelles et modulateurs de la fonction génitale

        • estrogenes

          • estrogènes naturels et hémisynthétiques non associés

            • estradiol

    Statut

    Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 11/05/2000 et le 22/07/2008.

 

Indications : pourquoi le prendre?

Indications d’utilisation
  • Ménopause

Indications thérapeutiques

- Traitement hormonal substitutif (THS) des symptômes de déficit en estrogènes chez les femmes ménopausées.
- L'expérience de ce traitement chez les femmes âgées de plus de 65 ans est limitée.

 

Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?

- Hypersensibilité connue au principe actif ou à l'un des excipients ;
- Cancer du sein connu ou suspecté ou antécédent de cancer du sein ;
- Tumeurs malignes estrogénodépendantes connues ou suspectées (exemple : cancer de l'endomètre) ;
- Hémorragie génitale non diagnostiquée ;
- Hyperplasie endométriale non traitée ;
- Antécédent d'accident thrombo-embolique veineux idiopathique ou accident thrombo-embolique veineux en évolution (thrombose veineuse profonde, embolie pulmonaire) ;
- Accident thrombo-embolique artériel récent ou en évolution (exemple : angor, infarctus du myocarde) ;
- Affection hépatique aiguë ou antécédents d'affection hépatique, jusqu'à normalisation des tests hépatiques ;
- Porphyrie.
- Grossesse : ESTRADIOL G GAM n'a pas d'indication au cours de la grossesse. La découverte d'une grossesse au cours du traitement par ESTRADIOL G GAM impose l'arrêt immédiat du traitement. A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène ou foetotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d'estrogènes.
- Allaitement : ESTRADIOL G GAM n'a pas d'indication au cours de l'allaitement.

 

Posologie et mode d'administration

Posologie :
Voie transdermique.
- Appliquer ESTRADIOL G GAM 100 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique, 2 fois par semaine, c'est-à-dire renouveler le dispositif tous les 3 ou 4 jours.
- ESTRADIOL G GAM existe sous 4 dosages différents : 37,5 ; 50 ; 75 ; 100 microgrammes/24 heures.
- Pour débuter ou poursuivre un traitement dans l'indication des symptômes post-ménopausiques, la dose minimale efficace doit être utilisée pendant la plus courte durée possible (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Le traitement commence en général avec ESTRADIOL G GAM 37,5 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique. En fonction de l'évolution clinique, la posologie doit être adaptée aux besoins individuels :
. l'apparition d'une sensation de tension des seins, de métrorragies peut indiquer que la dose est trop élevée et doit être diminuée.
. en cas de persistance des symptômes de déficit estrogénique, la dose peut être augmentée.
- ESTRADIOL G GAM 100 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique, peut être utilisé selon un schéma thérapeutique :
. cyclique (discontinu), pendant 21 jours, suivis d'un intervalle libre de tout traitement de 7 jours.
. continu, sans aucune période d'arrêt du traitement. Un traitement continu, peut être indiqué dans le cas où les symptômes de déficit estrogénique se manifestent à nouveau fortement au cours de l'intervalle libre d'un traitement cyclique.
- Chez les femmes non hystérectomisées, un progestatif doit être ajouté au moins 12 jours par cycle pour s'opposer au développement d'une hyperplasie endométriale induite par l'estrogène.
Ce traitement doit se faire selon le schéma suivant :
. Si le traitement estrogénique est administré de façon cyclique, le progestatif sera administré durant au moins les 12 derniers jours du traitement par l'estrogène.
. Si le traitement estrogénique est administré de façon continue, il est recommandé de prendre le progestatif durant 12 jours chaque mois.
Dans les deux cas, des hémorragies de privation peuvent apparaître après l'arrêt du traitement par le progestatif.
- Chez les femmes hystérectomisées, il n'est pas recommandé d'utiliser un progestatif sauf en cas d'antécédent d'endométriose.
- Oubli d'un dispositif : en cas d'oubli d'une application d'un dispositif, celui-ci doit être pris le plus vite possible et le schéma thérapeutique en cours doit être poursuivi.
L'oubli d'une dose peut favoriser la survenue de saignements et de spottings.
Mode d'administration :
- ESTRADIOL G GAM est un dispositif transdermique composé d'une matrice polymérique auto-adhésive contenant du 17bêta-estradiol, enduite sur un support transparent à angles arrondis ; la face adhésive est recouverte d'un feuillet de protection transparent.
- Une fois le feuillet de protection détaché, ESTRADIOL G GAM, doit immédiatement être appliqué sur la peau, de préférence sur la fesse, à un endroit ne présentant pas de plis importants et qui ne soit pas le siège de frottements vestimentaires.
- La peau doit être sèche, ne doit pas être irritée ou traitée par des produits huileux ou gras.
- ESTRADIOL G GAM, ne doit pas être appliqué sur les seins. Il est recommandé de ne pas l'appliquer 2 fois de suite au même endroit.
- Il est possible de se doucher ou de prendre un bain tout en gardant le dispositif transdermique.
- Dans l'éventualité rare d'un décollement du dispositif (hypersudation, frottement anormal de vêtements), il est recommandé de le replacer sur la peau sèche. Si cela n'est pas possible, utiliser un dispositif neuf qui sera retiré à la date initialement prévue.
- Reprendre ensuite le rythme de changement du dispositif conformément au schéma thérapeutique initial.

Dispositif transdermique matriciel adhésif de 40 cm² composé d'une matrice polymérique auto-adhésive contenant l'estradiol, enduite sur un support beige rectangulaire à angles arrondis. La face adhésive est recouverte d'un feuillet de protection transparent.

 

Mises en garde et précautions d'emploi

- Dans l'indication du traitement des symptômes de la ménopause, un THS ne doit être instauré que si les troubles sont perçus par la patiente comme altérant sa qualité de vie. Dans tous les cas, une réévaluation du rapport bénéfice/risque doit être effectuée au moins une fois par an. Le THS peut être poursuivi tant que le bénéfice est supérieur au risque encouru.
- Examen clinique et surveillance :
. Avant de débuter ou de recommencer un traitement hormonal substitutif (THS), il est indispensable d'effectuer un examen clinique et gynécologique complet (y compris le recueil des antécédents médicaux personnels et familiaux), en tenant compte des contre-indications et des précautions d'emploi. Pendant toute la durée du traitement, des examens réguliers seront effectués, leur nature et leur fréquence étant adaptées à chaque patiente.
. Les femmes doivent être informées du type d'anomalies mammaires pouvant survenir sous traitement ; ces anomalies doivent être signalées au médecin traitant (voir paragraphe "cancer du sein" ci-dessous). Les examens, y compris une mammographie, doivent être pratiqués selon les recommandations en vigueur, et adaptés à chaque patiente.
- Conditions nécessitant une surveillance :
Si l'une des affections suivantes survient, est survenue précédemment, et/ou s'est aggravée au cours d'une grossesse ou d'un précédent traitement hormonal, la patiente devra être étroitement surveillée. Les affections suivantes peuvent réapparaître ou s'aggraver au cours du traitement par ESTRADIOL G GAM 100 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique, en particulier :
. léiomyome (fibrome utérin) ou endométriose ;
. antécédent ou présence de facteurs de risque thrombo-emboliques (voir ci-dessous) ;
. facteurs de risque de tumeurs estrogénodépendantes, par exemple : 1er degré d'hérédité pour le cancer du sein ;
. hypertension artérielle ;
. troubles hépatiques (par exemple : adénome hépatique) ;
. diabète avec ou sans atteinte vasculaire ;
. lithiase biliaire ;
. migraines ou céphalées sévères ;
. lupus érythémateux disséminé ;
. antécédent d'hyperplasie endométriale (voir ci-dessous) ;
. épilepsie ;
. asthme ;
. otospongiose.
- Arrêt immédiat du traitement :
Le traitement doit être arrêté immédiatement en cas de survenue d'une contre-indication ou dans les cas suivants :
. ictère ou altération de la fonction hépatique ;
. augmentation significative de la pression artérielle ;
. céphalée de type migraine inhabituelle ;
. grossesse.
- Hyperplasie endométriale :
. Le risque d'hyperplasie endométriale et de cancer de l'endomètre augmente en cas d'administration prolongée d'estrogènes seuls (voir rubrique effets indésirables). Chez les femmes non hystérectomisées, l'association d'un progestatif pendant au moins 12 jours par cycle diminue fortement ce risque.
. La sécurité endométriale de doses quotidiennes supérieures à 50 microgrammes d'estradiol par voie transcutanée associées à un progestatif n'a pas été étudiée.
. Des métrorragies et des "spottings" peuvent survenir au cours des premiers mois de traitement. La survenue de saignements irréguliers plusieurs mois après le début du traitement ou la persistance de saignements après l'arrêt du traitement doivent faire rechercher une pathologie sous-jacente. Cette démarche peut nécessiter une biopsie endométriale afin d'éliminer une pathologie maligne.
. La stimulation par les estrogènes peut conduire à une transformation maligne ou prémaligne des foyers résiduels d'endométriose. L'association d'un progestatif à l'estrogène doit être envisagée en cas de foyers résiduels d'endométriose chez les femmes qui ont subi une hystérectomie suite à une endométriose.
- Cancer du sein :
. Une étude randomisée versus placebo, la "Women's Health Initiative Study (WHI)" et des études épidémiologiques, incluant la "Million Women Study (MWS)", ont montré une augmentation du risque de survenue de cancer du sein chez les femmes traitées pendant plusieurs années par des estrogènes seuls, des associations estroprogestatives, ou la tibolone (voir rubrique effets indésirables).
. Pour tous les THS, l'augmentation du risque devient significative après quelques années d'utilisation et augmente avec la durée de traitement. Le risque diminue dès l'arrêt du traitement pour disparaître progressivement en quelques années (au plus 5 ans).
. Dans l'étude MWS, l'association d'un progestatif aux estrogènes conjugués équins (CEE) ou à l'estradiol (E2) augmentait le risque relatif de cancer du sein, quels que soient la séquence d'administration (continue ou séquentielle) et le type de progestatif. Il n'a pas été mis en évidence d'influence de la voie d'administration sur le risque de cancer du sein.
. Dans l'étude WHI, les cancers du sein observés sous estrogènes conjugués équins et acétate de médroxyprogestérone (CEE + MPA) associés en continu étaient légèrement plus volumineux et s'accompagnaient plus fréquemment de métastases locales des ganglions lymphatiques que ceux observés sous placebo.
. Les THS, particulièrement les traitements combinés estrogène/progestatif, augmentent la densité mammaire à la mammographie, ce qui pourrait gêner le diagnostic de cancer du sein.
- Accidents thrombo-emboliques veineux :
. Le THS est associé à un risque relatif accru d'accidents thrombo-emboliques veineux (thrombose veineuse profonde ou embolie pulmonaire). Une étude randomisée contrôlée et des études épidémiologiques ont mis en évidence un risque deux à trois fois plus élevé chez les utilisatrices de THS par rapport aux non-utilisatrices.
Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas d'accidents thrombo-emboliques veineux sur une période de 5 années est estimé à 3 pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et à 8 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes en bonne santé utilisant un THS pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires est estimé entre 2 et 6 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et entre 5 et 15 (meilleure estimation = 9) pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Cet événement survient plutôt au cours de la première année de traitement.
. Les facteurs de risque reconnus d'accidents thrombo-emboliques veineux sont : antécédents personnels ou familiaux, obésité sévère (IMC > 30 kg/m²), lupus érythémateux disséminé (LED). En revanche, il n'existe aucun consensus sur le rôle possible des varices sur le risque thrombo-embolique veineux.
. Les patientes ayant des antécédents de thromboses veineuses récidivantes ou présentant une maladie thrombotique connue ont un risque accru d'accident thrombo-embolique veineux. Le THS pourrait majorer ce risque. Les antécédents personnels ou familiaux d'accidents thrombo-emboliques ou d'avortements spontanés à répétition doivent être recherchés afin d'éliminer toute thrombophilie sous-jacente. Chez ces patientes, l'utilisation d'un THS est contre-indiquée jusqu'à ce qu'une évaluation précise des facteurs thrombophiliques soit réalisée ou qu'un traitement anticoagulant soit instauré. Chez les femmes déjà traitées par anticoagulants, le rapport bénéfice/risque d'un THS doit être évalué avec précaution.
. Le risque d'accident thrombo-embolique veineux peut être transitoirement augmenté en cas d'immobilisation prolongée, de traumatisme important ou d'intervention chirurgicale importante. Afin de prévenir tout risque thrombo-embolique veineux post-opératoire, les mesures prophylactiques habituelles doivent être strictement appliquées.
En cas d'immobilisation prolongée ou en cas d'intervention chirurgicale programmée, en particulier abdominale ou orthopédique au niveau des membres inférieurs, une interruption provisoire du traitement doit être envisagée 4 à 6 semaines avant l'intervention. Le traitement ne sera réinstauré que lorsque la patiente aura repris une mobilité normale.
. La survenue d'un accident thrombo-embolique impose l'arrêt du THS. Les patientes devront être informées de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin en cas de survenue de signes évoquant une thrombose tels que gonflement douloureux d'une jambe, douleurs soudaines dans la poitrine ou dyspnée.
- Maladie coronarienne :
Les études randomisées contrôlées n'ont pas mis en évidence de bénéfice cardiovasculaire lors d'un traitement continu combiné associant des estrogènes conjugués équins et de l'acétate de médroxyprogestérone (MPA). Deux grandes études cliniques : WHI et HERS (Heart and Estrogen/progestin Replacement Study) montrent une possible augmentation du risque de morbidité cardiovasculaire pendant la première année d'utilisation, et aucun bénéfice global. Peu de données issues d'études randomisées contrôlées sont disponibles sur les effets sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires des autres THS. De ce fait, il n'est pas certain que ces résultats s'appliquent également à ces spécialités.
- Accidents vasculaires cérébraux :
Une importante étude clinique randomisée (étude WHI) a montré, une augmentation du risque d'accident vasculaire cérébral ischémique (critère secondaire) chez des femmes en bonne santé recevant un traitement combiné continu associant des estrogènes conjugués équins et de l'acétate de médroxyprogestérone. Chez les non-utilisatrices, le nombre de cas d'accidents vasculaires cérébraux sur une période de 5 années est estimé à 3 pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et à 11 pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. Chez les femmes recevant une association d'estrogènes conjugués équins et d'acétate de médroxyprogestérone pendant 5 ans, le nombre de cas supplémentaires est estimé entre 0 et 3 (meilleure estimation = 1) pour 1000 femmes âgées de 50 à 59 ans et entre 1 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 1000 femmes âgées de 60 à 69 ans. L'effet sur le risque d'accident vasculaire cérébral des autres spécialités indiquées dans le THS est inconnu.
- Cancer des ovaires :
Certaines études épidémiologiques ont montré qu'une utilisation prolongée (au moins 5 à 10 ans) d'un estrogène seul chez des femmes hystérectomisées était associée à un risque augmenté de cancer ovarien. L'effet d'une utilisation prolongée d'un THS estroprogestatif n'est pas connu.
- Autres précautions d'emploi :
. Les estrogènes pouvant provoquer une rétention hydrique, les patientes présentant une insuffisance rénale ou cardiaque doivent être étroitement surveillées.
Les patientes en insuffisance rénale terminale doivent être étroitement surveillées en raison de l'augmentation possible des taux circulants du principe actif d'ESTRADIOL G GAM.
. Les femmes avec une hypertriglycéridémie préexistante doivent être étroitement surveillées pendant le traitement hormonal substitutif.
De rares cas d'augmentation importante du taux des triglycérides conduisant à une pancréatite ont été observés sous estrogénothérapie.
. Au cours du traitement par les estrogènes, une augmentation des taux plasmatiques de la TBG (thyroid binding globulin) est observée, elle conduit à une élévation des taux plasmatiques des hormones thyroïdiennes totales mesurés par PBI (protein-bound iodine), de la T4 totale [mesuré sur colonne ou par RIA (radio-immuno-assay)] et de la T3 totale (mesuré par RIA). La fixation de la T3 sur la résine est diminuée, reflétant l'augmentation de la TBG. Les concentrations des fractions libres de T4 et de T3 restent inchangées. Les taux sériques d'autres protéines de liaison telles que la CBG (corticoid binding globulin) et la SHBG (sex-hormone binding globulin) peuvent être augmentés entraînant, respectivement, une augmentation des taux circulants de corticoïdes et de stéroïdes sexuels. Les concentrations des fractions libres ou actives des hormones restent inchangées. D'autres protéines plasmatiques peuvent également être augmentées (angiotensinogène/substrat de la rénine, alpha1-antitrypsine, céruloplasmine).
. Il n'a pas été mis en évidence d'amélioration des fonctions cognitives sous THS. Les résultats de l'étude WHI suggèrent une augmentation du risque de probable démence chez les femmes débutant un traitement combiné continu de CEE et MPA après 65 ans. Les effets chez des femmes plus jeunes ou d'autres THS ne sont pas connus.
- Associations nécessitant des précautions d'emploi : inducteurs enzymatiques, en particulier des iso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine) et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz) ; ritonavir et nelfinavir ; millepertuis (Hypericum perforatum).

 

Grossesse et allaitement

Grossesse :
ESTRADIOL G GAM n'a pas d'indication au cours de la grossesse.
La découverte d'une grossesse au cours du traitement par ESTRADIOL G GAM impose l'arrêt immédiat du traitement.
A ce jour, la plupart des études épidémiologiques n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène ou foetotoxique chez les femmes enceintes exposées par mégarde à des doses thérapeutiques d'estrogènes.
Allaitement :
ESTRADIOL G GAM n'a pas d'indication au cours de l'allaitement.

 

Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions

PRECAUTION D'EMPLOI :
- Le métabolisme des estrogènes peut être augmenté par l'utilisation concomitante de médicaments inducteurs enzymatiques, en particulier des iso-enzymes du cytochrome P450, comme les anticonvulsivants (phénobarbital, phénytoïne, carbamazépine, oxcarbazépine) et les anti-infectieux (rifampicine, rifabutine, névirapine, éfavirenz).
- Le ritonavir et le nelfinavir, bien que connus comme de puissants inhibiteurs enzymatiques, ont paradoxalement des propriétés inductrices quand ils sont utilisés avec des hormones stéroïdiennes.
- Les préparations à base de plantes contenant du millepertuis (Hypericum Perforatum) pourraient modifier le métabolisme des estrogènes.
- L'administration transcutanée évite l'effet de premier passage hépatique, par conséquent le métabolisme des estrogènes et des progestatifs administrés par cette voie peut être moins affecté par les inducteurs enzymatiques que par voie orale.
- L'augmentation du métabolisme des estrogènes et des progestatifs peut conduire à une diminution de l'effet thérapeutique et à une modification du profil des saignements utérins.
- Une surveillance clinique et une adaptation éventuelle de la posologie du THS sont recommandées pendant le traitement par inducteur enzymatique et après son arrêt.

 

Effets indésirables

Les effets indésirables pouvant survenir au cours du traitement par ESTRADIOL G GAM 100 microgrammes/24 heures, dispositif transdermique sont les suivants :
- Système génital :
. Fréquents > 1/100 < 1/10 : Fibrose kystique du sein, dysménorrhées, ménorragies, spotting, troubles menstruels, leucorrhées, tension mammaire.
. Peu fréquents > 1/1000 < 1/100 : Tumeur bénigne du sein, polype utérin, aggravation de fibromes utérins, endométriose, candidose vaginale, augmentation du volume mammaire.
- Système gastro-intestinal :
. Fréquents > 1/100 < 1/10 : Douleurs abdominales, gonflement abdominal.         
. Peu fréquents > 1/1000 < 1/100 : Vomissements, constipation, diarrhée.
- Système nerveux :
. Fréquents > 1/100 < 1/10 : Céphalées.
. Peu fréquents > 1/1000 < 1/100 : Accident vasculaire cérébral, migraine, vertiges.
- Système musculaire et squelettique :
. Fréquents > 1/100 < 1/10 : Crampes musculaires, douleurs dans les membres.
. Peu fréquents > 1/1000 < 1/100 : Arthralgie.
- Système psychiatrique :
Fréquents > 1/100 < 1/10 : Nervosité, syndromes dépressifs.
- Système vasculaire :
Peu fréquents > 1/1000 < 1/100 : Thrombose veineuse superficielle ou profonde, thrombophlébite, hypertension artérielle, angor.
- Système général :
Peu fréquents > 1/1000 < 1/100 : Oedème périphérique, prise de poids, asthénie, augmentation de l'appétit.
- Peau et tissus sous-cutanés :                                                                                             
Peu fréquents > 1/1000 < 1/100 : Acné, rash cutané, prurit, alopécie, séborrhée.
- Système hépatobiliaire :
Peu fréquents > 1/1000 < 1/100 : Lithiase de la voie biliaire, tests anormaux de la fonction hépatique.
CANCER DU SEIN :
- Les résultats d'un grand nombre d'études épidémiologiques et d'une étude randomisée versus placebo, l'étude WHI, montrent que le risque global de cancer du sein augmente avec la durée d'utilisation du THS chez les femmes prenant ou ayant récemment pris un THS.
- Pour les estrogènes seuls, les risques relatifs (RR) estimés à l'issue d'une nouvelle analyse de 51 études épidémiologiques (parmi lesquelles plus de 80% ont utilisé un estrogène seul) et de la MWS sont similaires, soit respectivement de 1,35 (IC95% : 1,21-1,49) et de 1,30 (IC95% : 1,21-1,40).
- Pour les associations estroprogestatives, plusieurs études épidémiologiques ont montré que le risque global de cancer du sein est plus élevé que pour les estrogènes seuls.
- La MWS montre que, comparativement aux femmes n'ayant jamais utilisé un THS, l'utilisation de différentes associations estrogène/progestatif expose à un risque de cancer du sein (RR = 2,00, IC95% : 1,88-2,12) plus élevé que celle d'estrogènes seuls (RR = 1,30, IC95% : 1,21-1,40) ou de tibolone (RR = 1,45, IC95% : 1,25-1,68).
- Dans l'étude WHI, ce risque relatif est estimé à 1,24 (IC95% : 1,01-1,54) pour l'ensemble des femmes traitées pendant 5,6 ans par une association estrogène/progestatif (CEE + MPA) comparativement à celles sous placebo.
- Les risques absolus calculés à partir des résultats des études MWS et WHI sont présentés ci-dessous :
La MWS, prenant en compte l'incidence moyenne de cancers du sein dans les pays développés, estime que :
. sur 1000 non-utilisatrices de THS, environ 32 développeront un cancer du sein entre 50 et 64 ans ;
. sur 1000 femmes prenant ou ayant récemment pris un THS, le nombre de cas supplémentaires serait :
Pour les utilisatrices d'estrogènes seuls :
    . Entre 0 et 3 cas (meilleure estimation = 1,5) pour 5 ans d'utilisation.
    . Entre 3 et 7 cas (meilleure estimation = 5) pour 10 ans d'utilisation.
Pour les utilisatrices d'associations estrogène/progestatif :
    . Entre 5 et 7 cas (meilleure estimation = 6) pour 5 ans d'utilisation.
    . Entre 18 et 20 cas (meilleure estimation = 19) pour 10 ans d'utilisation.
- L'étude WHI estime qu'au terme de 5,6 ans de suivi de femmes âgées de 50 à 79 ans, le nombre de cas supplémentaires de cancers du sein invasifs imputables à l'utilisation d'une association estrogène/progestatif (CEE + MPA) est de 8 cas pour 10000 femmes-année.
- Les calculs réalisés à partir des données de l'étude permettent d'estimer que :
. Pour 1000 femmes du groupe placebo :
Environ 16 cas de cancers du sein invasifs seront diagnostiqués en 5 ans de suivi.
. Pour 1000 femmes utilisant une association estrogène/progestatif (CEE + MPA), le nombre de cas supplémentaires serait :
Entre 0 et 9 (meilleure estimation = 4) pour 5 ans d'utilisation.
- Le nombre de cas supplémentaires de cancers du sein est pratiquement identique chez les utilisatrices quel que soit l'âge de début du traitement (entre 45 et 65 ans) (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
CANCER DE L'ENDOMETRE :
- Chez les femmes non hystérectomisées traitées par estrogènes seuls, le risque d'hyperplasie ou de cancer de l'endomètre augmente avec la durée de traitement.
- Selon les données provenant d'études épidémiologiques, la meilleure estimation du risque entre 50 et 65 ans est d'environ 5 diagnostics de cancer de l'endomètre sur 1000 femmes n'utilisant pas de THS. Sous estrogènes seuls, le risque de cancer de l'endomètre est multiplié par 2 à 12 par rapport aux non-utilisatrices, en fonction de la durée d'utilisation et de la dose d'estrogène utilisée. L'association d'un progestatif à l'estrogène diminue fortement ce risque.
D'AUTRES EFFETS INDESIRABLES SONT RAPPORTES LORS DE L'ADMINISTRATION D'UN TRAITEMENT ESTROPROGESTATIF :
- tumeurs estrogénodépendantes bénignes ou malignes : cancer de l'endomètre ;
- maladie thrombo-embolique veineuse (thrombose veineuse profonde pelvienne ou des membres inférieurs, embolie pulmonaire), plus fréquente chez les femmes sous THS que chez les non-utilisatrices. Pour des informations complémentaires, voir rubriques contre-indications et mises en garde et précautions d'emploi ;
- infarctus du myocarde et accident vasculaire cérébral ;
- affections biliaires ;
- troubles cutanés et sous-cutanés : chloasma, érythème polymorphe, érythème noueux ; purpura vasculaire ;
- probable démence (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).

 

Surdosage

Les effets d'un surdosage sont généralement : une sensation de tension mammaire, un gonflement abdomino-pelvien, une anxiété, une irritabilité. Ces signes disparaissent au retrait du dispositif.

 

Propriétés pharmacologiques

Classe pharmacothérapeutique : ESTROGENES NATURELS ET HEMISYNTHETIQUES NON ASSOCIES.
Code ATC : G03CA03.
(système génito-urinaire et hormones sexuelles).
- Estradiol : le principe actif, 17bêta-estradiol de synthèse est chimiquement et biologiquement identique à l'estradiol endogène humain. Il remplace l'arrêt de production des estrogènes chez les femmes ménopausées et soulage les symptômes climatériques de la ménopause.
- Information sur les études cliniques :
Le soulagement des symptômes de la ménopause a été obtenu dès les premières semaines de traitement.

- La dose moyenne d'estradiol libérée par 24 heures est de 37,5 µg pour ESTRADIOL G GAM 37,5 microgrammes/24 heures, de 50 µg pour ESTRADIOL G GAM 50 microgrammes/24 heures, de 75 µg pour ESTRADIOL G GAM 75 microgrammes/ 24 heures et de 100 µg pour ESTRADIOL G GAM 100 µg/24 heures.
- Des concentrations sériques d'estradiol proportionnelles à la quantité administrée sont atteintes dès la quatrième heure après application du dispositif transdermique.
- Toutefois, il convient de noter que des variations interindividuelles d'absorption peuvent être observées comme lors de toute administration transcutanée d'estradiol (voir rubrique mises en garde et précautions d'emploi).
- Après 3 semaines d'applications répétées, il n'a pas été mis en évidence d'accumulation du produit.
- Lors de l'utilisation des dispositifs transdermiques, le rapport moyen E2/E1 (estradiol/estrone) est similaire au rapport physiologique observé chez la femme non ménopausée présentant une fonction ovarienne normale.
- Les concentrations plasmatiques en estradiol reviennent à la valeur de base de huit heures après retrait du dispositif transdermique.
- L'estradiol est principalement lié à la SHBG au niveau plasmatique.
- L'estradiol est principalement métabolisé dans le foie. Les métabolites les plus importants sont l'estrone et ses conjugués (glucuronates, sulfates) ; ils sont beaucoup moins actifs que l'estradiol. La plupart des métabolites sont excrétés dans l'urine sous forme de glucuronates et de sulfates. Les métabolites estrogéniques subissent également un cycle entéro-hépatique.

 

Durée et précautions particulières de conservation

Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température ne dépassant pas + 30°C.

Pas d'exigences particulières.

Dispositif transdermique en sachet (Papier/PE/Aluminium/PE) ; boîte de 8.