Perindopril servier 2 mg, comprimé, boîte de 30
- À propos
- Indications: pourquoi le prendre?
- Contre indications: pourquoi ne pas le prendre?
- Posologie et mode d'administration
- Mises en garde et précautions d'emploi
- Grossesse et allaitement
- Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Effets indésirables
- Surdosage
- Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
- Propriétés pharmacologiques
- Durée et précautions particulières de conservation
Coversyl est un médicament sous forme de comprimé (30) (2 mg).
Autorisation de mise sur le marché le 22/06/1988 par SERVIER au prix de 19,39€ et retiré du marché le 03/04/2009.
À propos
- Périndopril
Principes actifs
- Cellulose microcristalline (E460)
- Lactose
- Silice (E551)
- Magnésium stéarate (E572)
Excipients
système cardiovasculaire
médicaments agissant sur le système rénine-angiotensine
inhibiteurs de l'enzyme de conversion (iec) non associés
inhibiteur de l'enzyme de conversion (iec) non associé
périndopril
Classification ATC
Statut
Ce médicament a été autorisé sur le marché entre le 22/06/1988 et le 03/04/2009.
Indications : pourquoi le prendre?
Indications d’utilisation- Hypertension artérielle
- Insuffisance cardiaque
- Maladie coronaire stable
Indications thérapeutiques
- Hypertension :
Traitement de l'hypertension artérielle.
- Insuffisance cardiaque :
Traitement de l'insuffisance cardiaque symptomatique.
- Maladie coronaire stable :
Réduction du risque d'événements cardiaques chez les patients ayant un antécédent d'infarctus du myocarde et/ou de revascularisation.
Contre indications : pourquoi ne pas le prendre ?
CONTRE-INDIQUE :
- Hypersensibilité au périndopril, à l'un des excipients ou à un autre inhibiteur de l'enzyme de conversion (IEC) ;
- Antécédent d'angio-oedème lié à la prise d'un IEC ;
- Angio-oedème héréditaire ou idiopathique ;
- Deuxième et troisième trimestres de la grossesse : une exposition prolongée à un IEC pendant le second et le troisième trimestres induit une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligo-amnios, retard d'ossification de la voûte crânienne) et une toxicité néonatale (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie). Si une exposition au périndopril a été réalisée pendant le second trimestre de la grossesse, une échographie de la fonction rénale et de la voûte crânienne est recommandée.
- En raison de la présence de lactose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
DECONSEILLE :
- Utilisation pédiatrique : l'efficacité et la sécurité d'emploi n'ont pas été établies chez l'enfant. De ce fait, l'utilisation chez l'enfant n'est pas recommandée.
- Grossesse : COVERSYL 2 mg ne doit pas être utilisé pendant le premier trimestre de la grossesse. Si une grossesse est projetée ou confirmée, un traitement alternatif doit être initié dès que possible. Des études contrôlées avec des IEC n'ont pas été réalisées chez l'homme ; sur un nombre limité de cas exposés durant le premier trimestre, il n'est pas apparu de malformations conséquentes avec foetotoxicité humaine.
- Allaitement : il n'existe pas de données concernant le passage de périndopril dans le lait maternel. En conséquence, l'administration de COVERSYL 2 mg est déconseillée chez la femme qui allaite.
- Lithium : l'association du lithium et de périndopril n'est généralement pas recommandée (voir interactions).
- Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments en potassium ou substituts contenant des sels de potassium : l'association de périndopril et de diurétiques épargneurs de potassium, de suppléments potassiques ou de substituts contenant des sels de potassium n'est généralement pas recommandée (voir interactions).
Posologie et mode d'administration
- Il est recommandé de prendre COVERSYL 2 mg en une prise quotidienne le matin avant le repas.
- La posologie doit être adaptée au profil du patient (voir mises en garde et précautions d'emploi) et à sa réponse tensionnelle.
- Hypertension artérielle :
. COVERSYL 2 mg peut être utilisé en monothérapie ou en association avec d'autres médicaments antihypertenseurs.
. La dose initiale recommandée est de 4 mg par jour en une prise matinale.
. Les patients dont le système rénine-angiotensine-aldostérone est très stimulé (en particulier, une hypertension rénovasculaire, une déplétion hydrosodée, une décompensation cardiaque ou une hypertension sévère) peuvent faire l'objet d'une brusque chute tensionnelle après la première prise. Une posologie initiale de 2 mg est recommandée chez ces patients et l'instauration du traitement se fera sous surveillance médicale.
. La posologie peut être augmentée à 8 mg une fois par jour après un mois de traitement.
. Une hypotension symptomatique peut apparaître après le début du traitement avec COVERSYL 2 mg ; en particulier chez des patients traités par diurétiques. Une attention particulière est recommandée chez ces patients pouvant faire l'objet d'une déplétion hydrosodée.
. Si possible, le traitement par diurétique devra être interrompu 2 à 3 jours avant l'instauration du traitement par COVERSYL 2 mg (voir mises en garde et précautions d'emploi).
. Chez les patients hypertendus pour lesquels le diurétique ne peut être arrêté, le traitement par COVERSYL 2 mg devra être initié à la dose de 2 mg. La fonction rénale et la kaliémie devront être surveillées. La posologie de COVERSYL 2 mg sera ensuite ajustée en fonction de la réponse tensionnelle. Si besoin, le traitement par diurétiques sera réintroduit.
. Chez les sujets âgés, le traitement sera instauré à une posologie de 2 mg puis, il pourra être augmenté progressivement à 4 mg après un mois de traitement puis à 8 mg si nécessaire, suivant l'état de la fonction rénale (voir le tableau ci-dessous).
- Insuffisance cardiaque symptomatique :
. Il est recommandé d'initier le traitement par COVERSYL 2 mg, généralement utilisé en association avec un diurétique épargneur de potassium et/ou de la digoxine et/ou un bêtabloquant, sous stricte surveillance médicale, à la posologie initiale de 2 mg en une prise matinale. En fonction de la tolérance, cette posologie peut être augmentée en respectant un intervalle de 2 semaines minimum, de 2 mg à 4 mg par jour. La posologie sera adaptée en fonction de la réponse du patient au traitement.
. Chez les patients ayant une insuffisance cardiaque sévère, et chez ceux considérés à haut risque (patients avec une insuffisance rénale et une tendance à avoir des troubles électrolytiques, patients recevant un traitement concomitant par des diurétiques et/ou des vasodilatateurs), le traitement devra être instauré sous stricte surveillance médicale (voir mises en garde et précautions d'emploi).
. Les patients à haut risque d'hypotension symptomatique tels que les patients ayant une déplétion hydrosodée avec ou sans hyponatrémie, les patients ayant une hypovolémie ou les patients traités par de fortes doses de diurétiques doivent être équilibrés, si possible avant l'instauration du traitement par COVERSYL 2 mg. La pression artérielle, la fonction rénale et la kaliémie doivent être étroitement contrôlées, à la fois avant et pendant le traitement par COVERSYL 2 mg (voir mises en garde et précautions d'emploi).
- Maladie coronaire stable :
Le traitement par COVERSYL 2 mg devra être initié à la dose de 4 mg une fois par jour pendant deux semaines, puis augmenté à 8 mg une fois par jour, selon la fonction rénale et si la dose de 4 mg est bien tolérée. Les patients âgés recevront 2 mg une fois par jour pendant une semaine, puis 4 mg une fois par jour la semaine suivante, puis la dose sera augmentée à 8 mg une fois par jour selon la fonction rénale (voir le Tableau 1 "adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale").
La posologie ne sera augmentée que si la dose précédente est bien tolérée.
- Adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale :
La posologie chez les insuffisants rénaux doit être ajustée en fonction de la clairance de la créatinine comme souligné dans le tableau 1 ci-dessous :
Tableau 1 : adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale.
Clairance de la créatinine : posologie recommandée.
. Clcr > = 60 ml/min : 4 mg par jour.
. 30 < Clcr < 60 ml/min : 2 mg par jour.
. 15 > Clcr < 30 ml/min : 2 mg un jour sur deux.
Patients hémodialysés* :
Clcr < 15 ml/min : 2 mg les jours de dialyse.
*la clairance de dialyse du périndoprilate est de 70 ml/min. Pour les patients hémodialysés, le médicament doit être pris après la dialyse.
- Adaptation posologique en cas d'insuffisance hépatique :
Aucune adaptation posologique n'est nécessaire chez les patients atteints d'insuffisance hépatique (voir mises en garde et précautions d'emploi et propriétés pharmacocinétiques).
- Utilisation pédiatrique :
L'efficacité et la sécurité d'emploi n'ont pas été établies chez l'enfant. De ce fait, l'utilisation chez l'enfant n'est pas recommandée.
Comprimé blanc, rond et convexe.
Mises en garde et précautions d'emploi
- Maladie coronaire stable :
Si un épisode d'angor instable (majeur ou non) se produit durant le premier mois de traitement par le périndopril, une évaluation approfondie du rapport bénéfice/risque devra être effectuée avant la poursuite du traitement.
- Hypotension :
. Les IEC peuvent provoquer une chute de la pression artérielle. L'hypotension symptomatique est rarement observée chez les patients hypertendus sans complication, mais se produit préférentiellement chez les patients ayant une déplétion volémique c'est-à-dire traités par un diurétique, sous régime restrictif en sel, sous dialyse, ayant des diarrhées ou vomissements, ou chez ceux ayant une hypertension sévère rénine-dépendante (voir interactions et effets indésirables). Une hypotension symptomatique a été observée chez les patients ayant une insuffisance cardiaque, avec ou sans insuffisance rénale associée. Elle se produit préférentiellement chez ces patients qui présentent un degré sévère d'insuffisance cardiaque, en rapport avec l'utilisation de fortes doses de diurétiques de l'anse, une hyponatrémie ou une insuffisance rénale fonctionnelle.
. L'initiation du traitement et l'adaptation posologique devront être réalisées sous stricte surveillance médicale chez les patients à haut risque d'hypotension symptomatique (voir posologie et mode d'administration et effets indésirables). Les mêmes précautions s'appliquent aux patients souffrant d'ischémie cardiaque ou de maladie cérébrovasculaire chez lesquels une chute tensionnelle excessive peut conduire à un infarctus du myocarde ou à un accident vasculaire cérébral.
Si une hypotension se produit, le patient doit être placé en décubitus dorsal et, si nécessaire, recevoir une perfusion intraveineuse de chlorure de sodium isotonique. Une hypotension transitoire n'est pas une contre-indication à la poursuite du traitement, qui pourra être généralement poursuivi sans problème une fois la pression artérielle remontée suite à l'augmentation de la volémie.
Une diminution supplémentaire de la pression artérielle peut se produire avec COVERSYL 2 mg chez certains patients en insuffisance cardiaque, ayant une pression artérielle normale ou basse. Cet effet attendu ne nécessite généralement pas l'arrêt du traitement. Si l'hypotension devient symptomatique, une diminution de la posologie ou l'arrêt de COVERSYL 2 mg peut être nécessaire.
- Sténose des valves aortique et mitrale/cardiomyopathie hypertrophique :
Comme avec les autres IEC, COVERSYL 2 mg doit être donné avec précaution chez les patients ayant une sténose de la valve mitrale et une obstruction du débit ventriculaire gauche telle qu'une sténose aortique ou une cardiomyopathie hypertrophique.
- Insuffisance rénale :
En cas d'insuffisance rénale, (clairance de la créatinine < 60 ml/min) la posologie initiale de périndopril devra être ajustée en fonction de la clairance de la créatinine du patient (voir posologie et mode d'administration) et ensuite en fonction de la réponse du patient au traitement. Un contrôle périodique du potassium et de la créatinine fait partie des examens de routine chez ces patients (voir effets indésirables).
Une hypotension secondaire à l'instauration du traitement par IEC peut conduire à des troubles de la fonction rénale chez les patients en insuffisance cardiaque. Dans de tels cas, une insuffisance rénale aiguë, généralement réversible, a été observée.
Des augmentations de l'urée sanguine et de la créatinine sérique, généralement réversibles à l'arrêt du traitement, ont été observées chez certains patients ayant une sténose bilatérale des artères rénales ou une sténose de l'artère sur rein unique, traités par des IEC. Ceci a notamment été observé chez les insuffisants rénaux. Il existe un risque augmenté d'hypotension sévère et d'insuffisance rénale si une hypertension rénovasculaire est aussi présente. Chez ces patients, le traitement doit être initié sous surveillance médicale stricte avec une posologie faible et une augmentation progressive de celle-ci. Le traitement par diurétiques étant un facteur supplémentaire de risque, celui-ci doit être arrêté et la fonction rénale surveillée pendant les premières semaines de traitement par COVERSYL 2 mg.
Des augmentations souvent faibles et transitoires des taux d'urée sanguine et de créatinine sérique, surtout lorsque COVERSYL 2 mg était associé à un diurétique, ont été observées chez certains patients hypertendus sans antécédent de maladie rénovasculaire. Ceci concerne particulièrement les patients ayant une insuffisance rénale préexistante. Une réduction de la posologie et/ou un arrêt du diurétique et/ou de COVERSYL 2 mg peut être nécessaire.
- Patients hémodialysés :
Des réactions anaphylactoïdes ont été rapportées chez les patients dialysés avec des membranes de haute perméabilité, et traités concomitamment par un IEC. Il conviendra d'utiliser un autre type de membrane de dialyse ou un agent antihypertenseur de classe différente chez ces patients.
- Transplantation rénale :
Il n'existe pas de données relatives à l'administration de COVERSYL 2 mg chez les patients ayant subit une transplantation rénale récente.
- Hypersensibilité/Angio-oedème :
Des angio-oedèmes de la face, des extrémités, des lèvres, des muqueuses, de la langue, de la glotte et/ou du larynx ont été rarement signalés chez les patients traités par un IEC, COVERSYL 2 mg inclus (voir effets indésirables). Ceci peut se produire à n'importe quel moment du traitement. Dans de tels cas, COVERSYL 2 mg doit être arrêté immédiatement et le patient doit être surveillé jusqu'à disparition complète des symptômes. Lorsque l'oedème n'intéresse que la face et les lèvres, l'évolution est en général régressive sans traitement, bien que des antihistaminiques aient été utilisés pour soulager les symptômes.
L'angio-oedème associé à un oedème laryngé peut être fatal. Lorsqu'il y a atteinte de la langue, de la glotte ou du larynx, pouvant entraîner une obstruction des voies aériennes, un traitement d'urgence doit être administré rapidement. Ce dernier peut inclure l'administration d'adrénaline et/ou le dégagement des voies aériennes. Le patient doit être maintenu sous surveillance médicale stricte jusqu'à disparition complète des symptômes.
Les IEC provoquent un taux plus élevé d'angio-oedème chez les patients de race noire.
Les patients ayant un antécédent d'angio-oedème non lié à la prise d'un IEC sont sujets à un risque accru de faire un angio-oedème sous IEC (voir contre-indications).
- Réactions anaphylactoïdes pendant une aphérèse des lipoprotéines de basse densité (LDL) :
Ont rarement été rapportées, des réactions anaphylactoïdes menaçant la vie du patient chez ceux recevant des IEC pendant une aphérèse des lipoprotéines de basse densité avec adsorption sur du sulfate de dextran. Ces réactions peuvent être évitées en interrompant transitoirement le traitement par l'IEC avant chaque aphérèse.
- Réactions anaphylactoïdes lors de désensibilisation :
Certains patients sous IEC pendant un traitement de désensibilisation (par exemple avec du venin d'hyménoptère) ont eu des réactions anaphylactoïdes. Ces réactions ont pu être évitées chez ces patients en interrompant transitoirement les IEC lors de la désensibilisation, mais elles sont réapparues lors de la reprise par inadvertance du traitement.
- Insuffisance hépatique :
Les IEC ont été rarement associés à un syndrome commençant par une jaunisse cholestatique et pouvant conduire à une hépatite nécrosante fulminante et (parfois) à la mort. Le mécanisme de ce syndrome n'est pas élucidé. Les patients sous IEC qui développent une jaunisse ou qui présentent une élévation marquée des enzymes hépatiques doivent arrêter le traitement par IEC et bénéficier d'une surveillance médicale appropriée (voir effets indésirables).
- Neutropénie/Agranulocytose/Thrombocytopénie/Anémie :
Des neutropénie/agranulocytose/thrombocytopénie et anémie ont été rapportées chez certains patients sous IEC. Chez les patients ayant une fonction rénale normale et sans autre facteur de risque, une neutropénie est rarement observée. Le périndopril doit être utilisé avec une extrême précaution chez les patients atteints de maladies du collagène vasculaire, chez les patients sous immunosuppresseur, chez les patients traités par allopurinol ou procaïnamide, ou chez les patients présentant une association de ces facteurs de risque, tout particulièrement en cas d'insuffisance rénale préexistante.
Certains de ces patients ont développé des infections sérieuses, qui, dans quelques cas, n'ont pas répondu à un traitement antibiotique intensif. Si le périndopril est utilisé chez ces patients, un suivi périodique du nombre de globules blancs est conseillé et les patients doivent être informés afin de signaler tout signe d'infection.
- Race :
Les IEC provoquent un plus grand taux d'angio-oedème chez les patients de race noire.
De même que pour les autres IEC, le périndopril peut être moins efficace sur la diminution de la pression artérielle chez les patients de race noire, en raison de la possibilité d'une plus grande prévalence de faibles taux de rénine dans ce type de population.
- Toux :
Une toux a été rapportée avec l'utilisation des IEC. D'une façon caractéristique, la toux est non productive, persistante et disparaît à l'arrêt du traitement. La toux induite par les IEC devra faire partie du diagnostic différentiel de la toux.
- Intervention chirurgicale/Anesthésie :
Chez les patients devant subir une intervention chirurgicale majeure ou une anesthésie par des agents provoquant une hypotension, COVERSYL 2 mg peut bloquer la production de l'angiotensine II secondaire à la libération de rénine. Le traitement doit être interrompu un jour avant l'intervention.
Si une hypotension se produit et qu'elle est attribuée à ce mécanisme, elle peut être corrigée par une augmentation de la volémie.
- Hyperkaliémie :
Des augmentations de la kaliémie ont été observées chez certains patients traités par IEC, périndopril inclus. Les patients présentant un risque d'hyperkaliémie sont les insuffisants rénaux, les diabétiques non contrôlés, ou les patients utilisant concomitamment des diurétiques épargneurs de potassium, des suppléments potassiques ou des substituts contenant des sels potassiques ; ou des patients prenant d'autres médicaments qui augmentent la kaliémie (comme l'héparine). Si l'utilisation concomitante des agents mentionnés ci-dessus est considérée comme appropriée, un suivi régulier de la kaliémie est recommandé.
- Patients diabétiques :
Chez les patients diabétiques traités par des antidiabétiques oraux ou par l'insuline, le contrôle de la glycémie doit être étroitement surveillé pendant le premier mois de traitement par l'IEC (voir interactions, antidiabétiques).
- Lithium :
L'association du lithium et de périndopril n'est généralement pas recommandée (voir interactions).
- Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments en potassium ou substituts contenant des sels de potassium :
L'association de périndopril et de diurétiques épargneurs de potassium, de suppléments potassiques ou de substituts contenant des sels de potassium n'est généralement pas recommandée (voir interactions).
- Grossesse et allaitement :
(voir contre-indications et grossesse et allaitement).
- En raison de la présence de lactose, ce médicament ne doit pas être utilisé en cas de galactosémie congénitale, de syndrome de malabsorption du glucose et du galactose ou de déficit en lactase.
Grossesse et allaitement
Grossesse :
COVERSYL 2 mg ne doit pas être utilisé pendant le premier trimestre de la grossesse. Si une grossesse est projetée ou confirmée, un traitement alternatif doit être initié dès que possible. Des études contrôlées avec des IEC n'ont pas été réalisées chez l'homme ; sur un nombre limité de cas exposés durant le premier trimestre, il n'est pas apparu de malformations conséquentes avec foetotoxicité humaine comme décrit ci-après.
Périndopril est contre-indiqué pendant le second et le troisième trimestres de la grossesse.
Une exposition prolongée à un IEC pendant le second et le troisième trimestres induit une foetotoxicité (diminution de la fonction rénale, oligo-amnios, retard d'ossification de la voûte crânienne) et une toxicité néonatale (insuffisance rénale, hypotension, hyperkaliémie) (voir données de sécurité précliniques).
Si une exposition au périndopril a été réalisée pendant le second trimestre de la grossesse, une échographie de la fonction rénale et de la voûte crânienne est recommandée.
Allaitement :
Il n'existe pas de données concernant le passage de périndopril dans le lait maternel. En conséquence, l'administration de COVERSYL 2 mg est déconseillée chez la femme qui allaite.
Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
- Diurétiques :
Les patients sous diurétiques, et particulièrement ceux ayant une déplétion hydrosodée, peuvent présenter une forte hypotension après le début du traitement par un IEC. L'effet hypotenseur peut être diminué en interrompant le diurétique, en augmentant la volémie ou la prise de sel avant d'initier le traitement par de faibles doses de périndopril et augmenter la posologie de périndopril progressivement.
- Diurétiques épargneurs de potassium, suppléments en potassium ou substituts contenant des sels de potassium :
Bien que la kaliémie reste habituellement dans les normes, une hyperkaliémie peut se produire chez certains patients traités par périndopril. Les diurétiques épargneurs de potassium (comme spironolactone, triamtérène et amiloride), les suppléments potassiques et les substituts contenant des sels de potassium peuvent conduire à une augmentation significative de la kaliémie. De ce fait, l'association de périndopril avec les médicaments mentionnés ci-dessus n'est pas recommandée (voir mises en garde et précautions d'emploi). Si une utilisation concomitante est indiquée en cas d'hypokaliémie démontrée, ces médicaments doivent être utilisés avec précaution et un contrôle périodique de la kaliémie doit être effectué.
- Lithium :
Des augmentations réversibles des concentrations sériques du lithium et donc de sa toxicité ont été rapportées pendant l'administration concomitante de lithium avec des IEC. L'utilisation simultanée de diurétiques thiazidiques peut augmenter le risque de toxicité du lithium et accroître ce risque déjà augmenté par la prise d'IEC. L'utilisation de périndopril avec le lithium n'est pas recommandée, mais si l'association s'avère nécessaire, un suivi attentif des taux de lithémie devra être réalisé (voir mises en garde et précautions d'emploi).
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) y compris l'aspirine > = 3 g/jour :
L'administration d'AINS peut réduire l'effet antihypertenseur des IEC. De plus, les AINS et les IEC exercent un effet additif sur l'augmentation de la kaliémie pouvant conduire à une détérioration de la fonction rénale. Ces effets sont généralement réversibles. Rarement, une insuffisance rénale aiguë peut se produire, essentiellement chez les patients ayant une fonction rénale altérée comme les sujets âgés ou déshydratés.
- Antihypertenseurs et vasodilatateurs :
L'utilisation concomitante de ces agents peut augmenter les effets hypotenseurs de périndopril.
L'utilisation concomitante de nitroglycérine et d'autres dérivés nitrés, ou autres vasodilatateurs, peut diminuer la pression artérielle.
- Antidiabétiques :
Des études épidémiologiques ont suggéré que l'utilisation concomitante d'IEC et d'antidiabétiques (insuline, hypoglycémiants oraux) peut provoquer une majoration de l'effet hypoglycémiant avec un risque d'hypoglycémie. Ce phénomène semble s'être produit préférentiellement au cours des premières semaines lors d'association de traitements et chez les patients présentant une insuffisance rénale.
- Acide acétylsalicylique, thrombolytiques, bêtabloquants, dérivés nitrés :
Périndopril peut être utilisé en association avec l'acide acétylsalicylique (utilisé comme thrombolytique), les thrombolytiques, les bêtabloquants et/ou les dérivés nitrés.
- Antidépresseurs tricycliques/Antipsychotiques/Anesthésiques :
L'utilisation concomitante de certains anesthésiques, antidépresseurs tricycliques et antipsychotiques avec les IEC peut conduire à une accentuation de la diminution de la pression artérielle (voir mises en garde et précautions d'emploi).
- Sympathomimétiques :
Les sympathomimétiques peuvent réduire les effets antihypertenseurs des IEC.
Effets indésirables
Les effets indésirables suivants ont été observés pendant le traitement par périndopril et sont classés en fonction de leur fréquence.
Très fréquent (> 1/10) ; fréquent (> 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (> 1/1000, < 1/100) ; rare (> 1/10000, < 1/1000) ; très rare (< 1/10000), incluant les cas isolés.
- Troubles psychiatriques :
Peu fréquents : troubles de l'humeur ou du sommeil.
- Troubles du système nerveux :
. Fréquents : céphalée, étourdissement, vertige, paresthésie.
. Très rarement : confusion.
- Troubles oculaires :
Fréquents : troubles visuels.
- Troubles auditifs :
Fréquents : acouphène.
- Troubles cardiovasculaires :
. Fréquents : hypotension et effets liés à l'hypotension.
. Très rares : arythmie, angine de poitrine, infarctus du myocarde et AVC, éventuellement consécutifs à une forte hypotension chez les patients à risque (voir mises en garde et précautions d'emploi).
- Troubles respiratoires, thoraciques et médiastinaux :
. Fréquents : toux, dyspnée.
. Peu fréquents : bronchospasme.
. Très rares : pneumonie éosinophile, rhinite.
- Troubles gastro-intestinaux :
. Fréquents : nausée, vomissement, douleur abdominale, dysgueusie, dyspepsie, diarrhée, constipation.
. Peu fréquents : sécheresse buccale.
. Très rares : pancréatite.
- Troubles hépatobiliaires :
Très rares : hépatite cytolytique ou cholestatique (voir section mises en garde et précautions d'emploi).
- Affections cutanées et tissulaires :
. Fréquents : rash, prurit.
. Peu fréquents : angio-oedème de la face, des extrémités, des lèvres, des muqueuses, de la langue, de la glotte et/ou du larynx, urticaire (voir mises en garde et précautions d'emploi).
. Très rare : érythème multiforme.
- Troubles musculaires, du tissu conjonctif et osseux :
Fréquents : crampes musculaires.
- Troubles rénaux et urinaires :
. Peu fréquent : insuffisance rénale.
. Très rare : insuffisance rénale aiguë.
- Troubles du système reproducteur :
Peu fréquent : impuissance.
- Troubles généraux :
. Fréquent : asthénie.
. Peu fréquent : transpiration.
- Troubles sanguins et du système lymphatique :
Une diminution de l'hémoglobine et de l'hématocrite, une thrombocytopénie, leucopénie/neutropénie, et des cas d'agranulocytose ou de pancytopénie, ont très rarement été rapportés. Chez les patients ayant un déficit congénital en G6P-DH, de très rares cas d'anémie hémolytique ont été rapportés (voir mises en garde et précautions d'emploi).
- Examens biologiques :
Des augmentations d'urémie et de créatininémie plasmatique, une hyperkaliémie réversible à l'arrêt du traitement peuvent se produire, en particulier en présence d'insuffisance rénale, d'insuffisance cardiaque sévère et d'hypertension rénovasculaire. Une élévation des enzymes hépatiques et de la bilirubinémie a rarement été rapportée.
- Essais cliniques :
Pendant la période de randomisation de l'étude EUROPA, seuls les effets indésirables graves ont été collectés. Peu de patients ont présenté des effets indésirables graves : 16 (0,3%) des 6122 patients sous perindopril et 12 (0,2%) des 6107 patients sous placebo. Chez les patients traités par le périndopril, une hypotension a été observée chez 6 patients, un angio-oedème chez 3 patients et un arrêt cardiaque chez 1 patient. L'arrêt du traitement en raison d'une toux, d'une hypotension ou d'une autre intolérance a été observé chez plus de patients sous périndopril que sous placebo, respectivement 6% (n = 366) versus 2,1% (n = 129).
Surdosage
- Peu de données sont disponibles en cas de surdosage chez l'homme. Les symptômes associés à un surdosage peuvent comprendre une hypotension, un choc circulatoire, des troubles électrolytiques, une insuffisance rénale, une hyperventilation, une tachycardie, des palpitations, une bradycardie, des vertiges, de l'anxiété et de la toux.
- Le traitement recommandé en cas de surdosage est la perfusion intraveineuse d'une solution isotonique de chlorure de sodium. Si une hypotension se produit, le patient devra être placé en décubitus. Si possible, une perfusion intraveineuse d'angiotensine II et/ou de catécholamines peut aussi être réalisée. Le périndopril peut être retiré de la circulation générale par hémodialyse (voir mises en garde et précautions d'emploi, patients hémodialysés). Un pacemaker est indiqué lors d'une bradycardie résistante au traitement. Les signes cliniques vitaux, les concentrations sériques en électrolytes et en créatinine doivent être continuellement contrôlés.
Effet sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Une prudence particulière devra être observée chez les conducteurs de véhicules automobiles et les utilisateurs de machines, en raison du risque de sensation de vertiges ou de fatigue.
Propriétés pharmacologiques
INHIBITEUR DE L'ENZYME DE CONVERSION DE L'ANGIOTENSINE.
Code ATC : C09AA04.
- Le périndopril est un inhibiteur de l'enzyme qui transforme l'angiotensine I en angiotensine II (Enzyme de Conversion de l'Angiotensine ECA). Cette enzyme de conversion, ou kinase, est une exopeptidase qui permet la conversion de l'angiotensine I en angiotensine II vasoconstrictrice provoquant la dégradation de la bradykinine vasodilatatrice en un heptapeptide inactif. L'inhibition de l'ECA induit une diminution de l'angiotensine II dans le plasma, conduisant à une augmentation de l'activité plasmatique de la rénine (par inhibition du rétrocontrôle négatif de la libération de rénine) et à une diminution de la sécrétion d'aldostérone. Comme l'ECA inactive la bradykinine, l'inhibition de l'ECA conduit aussi à une augmentation de l'activité des systèmes kallicréine-kinine locaux et circulant (et par conséquent aussi à une activation du système prostaglandines). Ce mécanisme peut contribuer à l'action hypotensive des IEC et est partiellement responsable de certains de leurs effets indésirables (comme la toux).
- Le périndopril agit par l'intermédiaire de son métabolite actif, le périndoprilate. Les autres métabolites ne présentent pas d'inhibition de l'ECA in vitro.
HYPERTENSION :
- Le périndopril est actif à tous les stades de l'hypertension artérielle : légère, modérée, sévère ; on observe une réduction des pressions systolique et diastolique, à la fois en décubitus et en orthostatisme.
- Le périndopril réduit les résistances périphériques vasculaires, conduisant à une diminution de la pression artérielle. Par conséquent, le débit sanguin périphérique augmente, sans effet sur la fréquence cardiaque.
- Le débit sanguin rénal augmente, en règle générale, avec un débit de filtration glomérulaire (DFG) restant habituellement inchangé.
- L'activité antihypertensive est maximale entre 4 et 6 heures après une prise unique et se maintient pendant au moins 24 heures : le ratio vallée/pic est de l'ordre de 87-100%.
- La diminution de la pression artérielle se produit rapidement. Chez les patients répondeurs, la normalisation tensionnelle intervient durant le premier mois de traitement, et se maintient sans échappement.
- L'arrêt du traitement ne s'accompagne pas d'un effet rebond sur la pression artérielle.
- Le périndopril réduit l'hypertrophie ventriculaire gauche.
- Chez l'homme, les propriétés vasodilatatrices de périndopril ont été confirmées. Il améliore l'élasticité des gros troncs artériels et diminue le ratio média/lumen des petites artères.
- L'association à un diurétique thiazidique produit une synergie additive. L'association d'un IEC et d'un thiazidique diminue aussi le risque d'hypokaliémie induit par le traitement diurétique.
INSUFFISANCE CARDIAQUE :
- COVERSYL 2 mg réduit le travail cardiaque en diminuant la précharge et la post-charge.
Les études chez l'insuffisant cardiaque ont démontré :
. une baisse des pressions de remplissage ventriculaire gauche et droit,
. une diminution des résistances vasculaires périphériques totales,
. une augmentation du débit cardiaque et une amélioration de l'index cardiaque.
- Dans des études comparatives, la première administration de 2 mg de COVERSYL 2 mg aux patients souffrant d'une insuffisance cardiaque légère à modérée n'a pas été associée à une diminution significative de la pression artérielle par rapport au placebo.
PATIENTS ATTEINTS D'UNE MALADIE CORONAIRE STABLE :
- L'étude clinique EUROPA, multicentrique, internationale, randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo a duré 4 ans.
- Douze mille deux cent dix huit (12218) patients âgés de plus de 18 ans ont été randomisés sous périndopril 8 mg (n = 6110) ou sous placebo (n = 6108).
- Les patients de l'étude présentaient une maladie coronaire sans signe clinique d'insuffisance cardiaque. Au total, 90% des patients avaient un antécédent d'infarctus du myocarde et/ou un antécédent de revascularisation coronaire. La plupart des patients recevaient le traitement étudié en plus de leur thérapie usuelle incluant des anti-agrégants plaquettaires, des hypolipémiants et des bêtabloquants.
- Le critère principal d'efficacité était un critère combiné associant la mortalité cardiovasculaire, l'infarctus du myocarde non fatal et/ou l'arrêt cardiaque récupéré. Le traitement par le périndopril à la dose de 8 mg une fois par jour a abouti à une réduction absolue significative du critère principal de 1,9% [Réduction du Risque de 20%, IC95% (9,4 ; 28,6) - p < 0,001].
- Par rapport au placebo, une réduction absolue de 2,2% correspondant à un RRR de 22,4% [IC95% (12,0 ; 31,6) - p < 0,001] du critère principal a été observée chez les patients ayant un antécédent d'infarctus du myocarde et/ou de revascularisation.
- Après administration orale, l'absorption de périndopril est rapide et le pic de concentration est atteint en 1 heure. La biodisponibilité est de 65 à 70%.
- Environ 20% de la quantité totale de périndopril absorbé est transformé en périndoprilate, le métabolite actif. En plus du périndoprilate actif, périndopril produit 5 métabolites, tous inactifs. La demi-vie plasmatique du périndopril est de 1 heure. Le pic de concentration plasmatique du périndoprilate est atteint en 3 à 4 heures.
- La prise d'aliment diminuant la transformation en périndoprilate, et donc sa biodisponibilité, COVERSYL 2 mg doit être administré par voie orale, en une prise quotidienne unique le matin avant le repas.
- Le volume de distribution est approximativement de 0,2 L/kg pour la forme libre du périndoprilate. La liaison aux protéines est faible (la liaison du périndoprilate à l'enzyme de conversion de l'angiotensine est inférieure à 30%) mais elle est concentration-dépendante.
- Le périndoprilate est éliminé dans l'urine et la demi-vie de la fraction libre est d'environ 3 à 5 heures.
La dissociation du périndoprilate lié à l'enzyme de conversion conduit à une élimination "efficace" en 25 heures, permettant d'obtenir un état d'équilibre en 4 jours.
- Après administration répétée, aucune accumulation de périndopril n'est observée.
L'élimination du périndoprilate est diminuée chez le sujet âgé, ainsi que chez les insuffisants cardiaques et rénaux. Une adaptation posologique en cas d'insuffisance rénale est souhaitable en fonction du degré de cette insuffisance (clairance de la créatinine).
- La clairance de dialyse du périndoprilate est de 70 ml/min.
- Les cinétiques de périndopril sont modifiées chez les cirrhotiques : la clairance hépatique de la molécule-mère est réduite de moitié. Cependant, la quantité de périndoprilate formée n'est pas réduite et, par conséquent, aucune adaptation posologique n'est nécessaire (voir posologie et mode d'administration et mises en garde et précautions d'emploi).
Durée et précautions particulières de conservation
Durée de conservation :
2 ans.
Précautions particulières de conservation :
A conserver à une température ne dépassant pas + 25°C.
Pas d'exigence particulière.
30 comprimés sous plaquettes thermoformées (PVC/Aluminium).